La rémunération des plus hauts dirigeants de Bombardier (T.BBD.B)  a totalisé plus de 17 millions de dollars US en 2014, soit l'équivalent de 18,9 millions CA après conversion au taux inscrit dans ses états financiers, qui sont produits en dollars américains.

Le montant de 17,06 millions US comptabilisé en 2014 s'avère rehaussé de 3,6 % par rapport au montant de 16,47 millions US qui a été inscrit pour l'exercice 2013.

Mais après conversion en dollars canadiens, qui est la devise de paiement à quatre des cinq plus hauts dirigeants de Bombardier, la hausse de leur rémunération totale s'élève à 11,6% en 2014 par rapport à 2013.

Ces informations sont extraites de la circulaire de direction que Bombardier vient de déposer aux autorités boursières en vue de son assemblée annuelle d'actionnaires du sept mai prochain, à Montréal.

Cette assemblée régulière fera suite à l'assemblée spéciale tenue le 27 mars dernier qui a servi à faire approuver un plan de capitalisation de plus d'un milliard CA en nouvelles actions émises par Bombardier.

La hausse de 11,6% de la rémunération totale (en dollars CA) des hauts dirigeants de Bombardier contraste avec la dégradation marquée de ses résultats nets en fin d'exercice 2014, ainsi que le rendement négatif subi par ses actionnaires.

À la suite d'importantes pertes avec des actifs déficients, en aéronautique surtout, Bombardier a conclu son exercice 2014 avec une perte nette de 1,26 milliard US, comparativement à un profit net de 564 millions US un an plus tôt.

Ce résultat net très négatif pour les actionnaires et les financiers de Bombardier est survenu en dépit de revenus totaux en hausse de 10% à 20,1 milliards US, et d'un bénéfice d'exploitation en progrès modeste de 6,5% à 924 millions US.

Pendant ce temps, en Bourse, les actionnaires de Bombardier (cl.B) ont subi en 2014 un rendement total négatif de 7,5% (prix + dividende), ce qui était à l'inverse du rendement total de 21% affiche par l'indice sectoriel des entreprises industrielles à la Bourse de Toronto.

Parmi les plus hauts dirigeants de Bombardier,  l'évolution de leur rémunération totale a différé selon les fonctions occupées.

Ainsi, Pierre Beaudoin, encore président et chef de la direction en fin d'exercice 2014 avant d'être remplacé par Alain Bellemare en février 2015, a vu sa rémunération totale réduite de 14% à 5,15 millions US. Mais après conversion en dollars canadiens, la baisse de la rémunération totale de M. Beaudoin s'avère modérée à 7,4% entre les exercices 2013 et 2014.

En contrepartie, le président de la division d'affaires de Bombardier Aéronautique, Éric Martel, a obtenu une augmentation considérable de 78% de sa rémunération totale en 2014, qui a atteint 2,1 millions US.

Aussi, l'ancien vice-président principal de Bombardier, Steven Ridolfi, a bénéficié d'une hausse de rémunération totale de 31% à 2,29 millions US lors de sa dernière année complète en poste, avant son départ en février 2015.

Avec Bloomberg.