Le trafic de la compagnie aérienne easyJet a été peu perturbé vendredi par la grève de ses agents de bord, avec 38 vols annulés sur la journée, mais les syndicats ont annoncé un nouveau mouvement pour le Réveillon.

«Un nouvel appel à la grève a été communiqué à la compagnie aujourd'hui pour le 31 décembre à partir de 0 h 1 jusqu'au 1er janvier à 23 h 59», a indiqué à l'AFP Laurent Nicolas, délégué syndical du SNPNC-FO, syndicat majoritaire, précisant que le deuxième syndicat, l'Unac était là encore associé au mouvement.

Dans un communiqué, easyJet a dit avoir «été averti» de ce nouveau préavis et indique qu'«il pourrait affecter les vols assurés par la compagnie en France» s'il est suivi d'effet.  Le groupe dit rester «ouvert à la discussion avec les organisations syndicales, et déterminé à trouver une issue positive».

Selon le syndicaliste du SNPNC-FO, la mobilisation des agents de bord sous contrat français s'est établie vendredi «aux alentours de 80 %, voire 90 % pour la base de Lyon».

Il a précisé ne pas avoir connaissance d'annulations de vols «à chaud».

La compagnie aérienne à bas coût avait fait savoir plus tôt que, parmi les 185 vols opérés par des équipages français dans la journée, 38 ont été affectés, touchant notamment Lyon, où huit vols au départ ont été annulés ainsi que huit à l'arrivée, soit 35 % des vols.

Selon un porte-parole, le trafic était ainsi conforme aux prévisions après l'appel à la grève du SNPNC-FO et de l'Unac pour exiger de meilleures conditions de travail.

Au total 1200 vols étaient programmés pour la journée par la compagnie.

EasyJet a limité les annulations en faisant venir des équipages de Grande-Bretagne notamment, «sur la base du volontariat», a indiqué le porte-parole.

«C'est une façon de casser la grève», a commenté Eric Cunnac, responsable de l'Unac.

M. Nicolas a lui aussi dénoncé «l'envoi massif d'hôtesses et stewards depuis l'étranger et notamment le Royaume-Uni par un vol spécial» qui s'est déroulé jeudi, les navigants étant «motivés par une prime pouvant aller jusqu'à 110 livres sterling pour la journée» (environ 250 $).

La principale revendication des syndicats porte sur l'organisation des planifications mensuelles, certes éditées à l'avance (le 17 du mois précédent), mais «de moins en moins respectées», avec des modifications d'horaires «du jour au lendemain», au détriment de la vie privée des personnels.

Les syndicats s'insurgent aussi contre la prise en compte d'un nouveau critère, la «satisfaction» du client, dans l'attribution d'un bonus annuel, arguant que le plus gros de la satisfaction du passager est généré par le traitement qu'il reçoit au sol (enregistrement, contrôle de sécurité) assuré par des prestataires.

«Notre bonus sous forme d'actions de la compagnie, déjà ridiculement bas, va baisser en avril de 25 %», affirme le délégué.

Le SNPNC-FO et l'Unac avaient appelé à une grève les 25 et 26 décembre, mais aucun vol n'était prévu le 25.