L'un des principaux syndicats de pilotes en Allemagne a appelé à un nouvel arrêt de travail des pilotes de la compagnie Lufthansa à partir de lundi en raison d'un conflit sur les départs en retraite.

Cette grève, la dixième depuis avril, va conduire à l'annulation de centaines de vols, selon les prévisions du géant aérien, citées par l'agence allemande de presse dpa. Les vols intérieurs et vers l'Europe au départ de Francfort et de Munich seront touchés, mais pas les vols long-courriers, selon dpa.

La grève devrait toucher de lundi midi à mardi minuit les vols court et moyen- courriers en Allemagne, ainsi que les long-courriers, a annoncé dans un communiqué le syndicat des pilotes Vereinigung Cockpit, qui avait déjà fait part vendredi soir d'un échec des négociations avec la direction du géant aérien, laissant présager un nouveau mouvement social.

Les vols de fret de Lufthansa Cargo devraient également être touchés mardi à partir de 7h00 jusqu'à peu avant minuit.

Germanwings, la filiale low cost de Lufthansa, n'est pas concernée par la grève, a ajouté le syndicat.

Le syndicat de pilotes Cockpit avait de son coté rejeté sur la direction de Lufthansa, première compagnie aérienne d'Europe, la responsabilité de l'échec des négociations qui se déroulent depuis octobre et «en dépit de tous les efforts des pilotes pour trouver un compromis».

«Il faut trouver une solution (...) Nous sommes sur le point d'y arriver mais les négociations doivent reprendre et être menées jusqu'au bout», a déclaré dimanche à des médias allemands une autre porte-parole de Lufthansa, Barbara Schädler.

«Nous sommes toujours convaincus qu'une solution ne pourra être trouvée qu'ensemble et à la table des négociations», avait indiqué pour sa part samedi un porte-parole de Lufthansa dans un communiqué.

Les pilotes de Lufthansa s'opposent à de nouvelles conditions de fin de carrière. Ils entendent garder la possibilité de prendre une pré-retraite à 55 ans avec 60% de leur salaire avant d'atteindre l'âge officiel de la retraite à 65 ans.

Lufthansa parvient souvent à limiter les effets de ces grèves en faisant voler d'autres pilotes, dont certains par exemple qui occupent maintenant d'autres fonctions au sein de la société, et en prévenant à l'avance les passagers.

Ces mouvements sociaux lui coûtent malgré tout très cher: fin octobre, la compagnie avait alors chiffré à environ 170 millions d'euros le manque à gagner engendré par ces grèves à répétition.