Les deux grandes sociétés aériennes du nord du Canada, First Air et Canadian North, ont abandonné l'idée d'une fusion.

Elles ont fait savoir mercredi qu'elles avaient mis fin à leurs pourparlers et qu'aucune autre discussion en ce sens n'était prévue.

Les deux sociétés appartiennent aux autochtones du nord du pays. First Air est une filiale de la Société Makivik, fondée en 1975 pour administrer les fonds versés aux Inuits du Nord-du-Québec (le Nunavik) en vertu de la Convention de la Baie James et du Nord québécois. Pour sa part, Canadian North est une filiale de NorTerra, qui appartient à la Corporation de développement Inuvialuit. Cette corporation représente les Inuits de l'Arctique de l'Ouest.

La Société Makivik et NorTerra avaient annoncé en avril dernier qu'elles avaient entamé des discussions en vue d'une fusion. Les deux sociétés estimaient qu'une telle fusion pourrait les renforcer, améliorer le service aérien et créer de nouvelles occasions de développement économique à travers le Nord. Elles n'avaient pas voulu commenter l'effet d'une telle fusion sur les tarifs, actuellement très élevés et avaient soutenu qu'il n'y aurait pas de pertes d'emplois.

Les discussions n'ont pas permis d'en arriver à une entente.

«Canadian North et First Air maintiendront leur bonne relation d'affaires dans le but d'offrir le meilleur service à la clientèle possible dans un marché concurrentiel», ont fait savoir les sociétés dans un communiqué conjoint émis mercredi.

Elles ont précisé que les services des deux transporteurs demeureront donc inchangés.

First Air emploie près de 1000 personnes. Avec une flotte de 23 appareils, elle relie Montréal, Ottawa, Winnipeg et Edmonton à une trentaine de communautés nordiques.

Pour sa part, Canadian North dessert le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest à partir d'Edmonton et d'Ottawa.