Une entente à l'amiable est finalement intervenue dans le recours collectif intenté contre l'Agence métropolitaine de transport (AMT) en raison des nombreuses pannes survenues aux mois de janvier et février 2009 sur les lignes de train de Deux-Montagnes et Dorion-Rigaud qui desservaient à l'époque 46 000 usagers quotidiennement.

À l'époque, l'organisme de transport avait offert une compensation correspondant à un rabais de 50% sur la passe mensuelle du mois de mars pour les usagers de ces deux lignes, ainsi qu'un rabais de 25% pour les usagers de la ligne de Deux-Montagnes pour les mois d'avril et mai. 

Avec cette entente à l'amiable, les usagers recevront un nouveau montant supplémentaire, qui selon Radio-Canada, se chiffrant entre 27$ et 49$ par personne, selon le nombre de requérants. L'AMT n'a toutefois pas voulu confirmer ces chiffres à La Presse, indiquant qu'un juge devait entériner l'entente avant qu'elle puisse divulguer l'information. 

« De son côté, l'AMT est très satisfaite de [cette entente] et souligne que l'amélioration du service se poursuit et fait en sorte qu'à ce jour, pour l'année 2014, elle a atteint un taux de ponctualité de 96,6% sur l'ensemble de son réseau, soit l'un des meilleurs en Amérique du Nord », a-t-on indiqué par voie de communiqué. 

Ce recours collectif, qui a été initié dès l'hiver 2009, ne faisait à l'époque pas l'unanimité. 

« Tout notre groupe se dissocie complètement de ce recours collectif. Il y a d'autres moyens pour se faire entendre. Tout n'est pas toujours une question d'argent », avait alors affirmé Ania Kazo, une usagère du train de banlieue Deux-Montagnes qui manifestait publiquement son mécontentement face au service donné par l'AMT. 

Mais, pour l'avocat qui a défendu le recours collectif, Me Normand Painchaud, cette critique ne tenait pas la route, avait-il dit à La Presse.

« Je comprends leur point de vue, mais je trouve que c'est à courte vue. L'un des buts reconnus du recours collectif, c'est de forcer un changement dans le comportement de la partie poursuivie. Dans le cas présent, l'objectif est de faire en sorte que l'AMT agisse de manière différente qu'elle l'a fait jusqu'à présent, parce qu'elle se retrouve sous la pression d'une poursuite judiciaire. »