Air Canada réplique à Porter Airlines et offrira à son tour un vol direct entre Toronto et Mont-Tremblant l'hiver prochain.

Toutefois, au lieu de décoller de l'aéroport Billy Bishop, dans l'île de Toronto, comme Porter, Air Canada décollera de l'aéroport international Lester B. Pearson.

«Ça permet d'aller chercher des passagers à travers tout notre réseau, l'est des États-Unis, le Midwest et même le reste du Canada», a indiqué la porte-parole d'Air Canada, Isabelle Arthur.

Elle a affirmé que la région de Mont-Tremblant était de plus en plus populaire, même auprès des skieurs canadiens de l'Ouest.

«Il y a un attrait pour la langue et le fait francophone, a-t-elle soutenu. Et c'est toujours l'occasion de découvrir de nouvelles pistes, avec le village de Tremblant et tous ses attraits.»

Air Canada offrira quatre vols par semaine à bord d'un appareil turbopropulsé Q400 de Bombardier.

Tourisme Mont-Tremblant se réjouit de la décision d'Air Canada.

«C'est une excellente nouvelle, a lancé le directeur général de Tourisme Mont-Tremblant, Éric Trudel, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. C'est une très bonne visibilité que nous pouvons avoir à travers le réseau d'Air Canada.»

Il a toutefois indiqué qu'avec de nouveaux vols d'Air Canada, Mont-Tremblant visait avant tout la grande région de Toronto, un marché de 6 millions de personnes.

«C'est pratiquement la moitié de toute la population de l'Ontario, a-t-il déclaré. Ils aiment le ski, ce sont des amateurs de plein air, mais ils n'ont pas de grosses montagnes.»

M. Trudel estime que plusieurs personnes qui ne voulaient pas se rendre au centre-ville de Toronto pour prendre l'avion à l'aéroport Billy Bishop se montreront intéressées à décoller de l'aéroport Pearson, en banlieue.

Mont-Tremblant vise aussi le marché américain.

«Il y a plusieurs années, les Américains étaient très présents, mais avec tout ce que nous avons vécu, que ce soit la crise économique, la valeur du dollar, le SRAS, nous avons eu une baisse des visites des Américains», a indiqué M. Trudel.

Les Américains ont cependant recommencé à visiter la région, même si la concurrence est féroce avec les grandes stations de ski du Nord-Est américain.

«Ce qui les intéresse particulièrement, c'est la joie de vivre québécoise, la culture, a affirmé le directeur général de Tourisme Mont-Tremblant. C'est la petite Europe en Amérique, le petit village qui se prête bien à la famille, aux enfants.»