La réorganisation de Bombardier Aéronautique (T.BBD.B) annoncée en juillet dernier fera mal à la région de Montréal. Ce sont finalement 900 emplois qui disparaîtront dans la région, sur les 1800 coupes annoncées.

Le rythme de ces coupes va s'accélérer dès cette semaine.

«Il y a déjà un certain nombre de postes qui ont été abolis par des départs à la retraite, des départs volontaires et des débuts de mises à pied, a indiqué la porte-parole de Bombardier Aéronautique, Isabelle Gauthier, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. À partir de cette semaine, la semaine prochaine et jusqu'à la fin d'octobre, il y aura un volume un peu plus important.»

Elle a réitéré qu'il s'agissait essentiellement de postes de soutien, notamment en ressources humaines, en finance, en technologies de l'information et en communications. On ne parle donc pas vraiment d'employés de production.

Le 23 juillet dernier, le président et chef de la direction de Bombardier, Pierre Beaudoin, a annoncé une restructuration de Bombardier Aéronautique. La division en tant que telle disparaît, et les activités sont scindées en trois secteurs: Avions d'affaires; Avions commerciaux; et Aérostructures et Services d'ingénierie.

Bombardier avait indiqué que cette réorganisation s'accompagnerait d'une réduction d'au moins 15% des fonctions indirectes, soit environ 1800 emplois. L'entreprise n'avait toutefois pas spécifié où se feraient ces coupes. Bombardier Aéronautique a des installations à Montréal, Mirabel, Toronto, Wichita (Kansas), Belfast (Irlande du Nord) et Querétaro (Mexique).

Plusieurs hauts dirigeants de Bombardier Aéronautique ont déjà quitté l'entreprise, dont son président, Guy Hachey.

Mme Gauthier a indiqué hier que Bombardier avait déjà procédé à l'abolition de 300 postes sur les 1800 prévus, mais elle n'a pas voulu dire combien de ces emplois étaient situés à Montréal.

Il y a quelques semaines, Bombardier a annoncé un certain nombre de coupes à Belfast, mais celles-ci comprenaient également des employés de production touchés par une baisse de cadence.

Mme Gauthier a précisé que les abolitions ne visaient pas les postes d'ingénierie.

«L'ingénierie, c'est crucial, c'est de l'expertise, a-t-elle déclaré. Ce n'est pas de ce côté-là que ça va frapper.»

Elle a rappelé que Bombardier voulait mener à bien trois programmes extrêmement importants, soit la CSeries, le petit avion d'affaires Learjet 85 et les gros avions d'affaires Global 7000 et 8000.

«Nous voulons respecter nos échéanciers», a-t-elle affirmé.