Dans la foulée de l'important contrat que lui a accordé Boeing l'an dernier, Héroux-Devtek implantera une petite usine dans la région de Seattle, près des installations du géant américain.

C'est ce qu'a indiqué hier le PDG de l'entreprise longueuilloise, Gilles Labbé, en marge de l'assemblée annuelle des actionnaires.

À partir de 2017, Héroux deviendra l'un des fabricants des trains d'atterrissage de l'avion long-courrier 777 aux côtés du français Messier-Bugatti-Dowty et de l'américain United Technologies (UTC).

Or, le train principal du 777 est le plus grand de toute l'aviation civile, devant ceux du 747 et de l'A380. D'où la nécessité pour Héroux de s'installer à proximité de son client pour effectuer la finition des trains d'atterrissage. «Ils ne passent pas sous les ponts», a souligné M. Labbé.

La fabrication des trains sera réalisée dans plusieurs usines d'Héroux-Devtek, dont celles situées à Laval, à Kitchener (Ontario) et en Ohio. Une nouvelle usine est aussi en construction à Cambridge, près de Kitchener. L'entreprise investira pas moins de 90 millions dans ses installations pour le contrat de Boeing. Mais relativement peu de nouveaux emplois seront créés.

«Pour gagner des contrats de cette ampleur-là, il faut être extrêmement compétitifs, et l'automatisation des procédés joue un rôle important», a précisé Gilles Labbé.

Héroux-Devtek a annoncé hier l'obtention d'un autre contrat de Boeing, cette fois-ci pour la fabrication de tubes de torsion destinés aux appareils 787 Dreamliner. Ces tubes permettent la rotation des volets situés sur les ailes des avions. La valeur de l'entente n'a pas été divulguée.

Résultats

Héroux-Devtek a par ailleurs dévoilé des résultats légèrement inférieurs aux attentes du marché pour son premier trimestre, qui a pris fin le 30 juin. Les profits nets se sont élevés à 3,5 millions, ou 11 cents, en hausse de 24% par rapport aux 2,8 millions, ou 9 cents par action, dégagés pendant la même période l'an dernier. Les revenus ont atteint 86,4 millions, en hausse de 37%.

L'acquisition du fabricant britannique APPH, conclue en février pour 139 millions, explique la progression. En fait, sans cette transaction, le chiffre d'affaires d'Héroux aurait reculé.

L'entreprise ne prévoit pas réaliser d'autre acquisition d'importance à court terme, mais continue néanmoins d'examiner les transactions possibles dans le secteur des trains d'atterrissage et des systèmes connexes.

Le titre d'Héroux-Devtek est resté presque stable hier à Toronto, reculant de 0,4% pour clôturer à 10,70$.