Si des entreprises étrangères s'installent au Québec, des entreprises québécoises se font valoir à l'étranger. Le Salon aéronautique de Farnborough est l'occasion pour les unes et les autres de se faire connaître, même si on ne parle pas de création massive d'emplois.

FusiA : Imprimer des pièces aéronautiques

Une PME française spécialisée dans les pièces de métal pour l'industrie aéronautique établira une présence à Montréal.

L'investissement est modeste, soit 4 millions de dollars sur trois ans. Le nombre d'emplois créés l'est également, soit une quinzaine pendant la même période de temps. Mais la technologie de FusiA n'a rien de banal et n'est présentement pas utilisée au sein de l'industrie aéronautique canadienne : l'impression 3D par fusion laser.

« C'est une technologie que nous exploitons en Europe, a déclaré Cyrille Chanal, président de FusiA, dans une entrevue avec La Presse Affaires. Il y a trois grandes zones de l'aéronautique mondiale : Toulouse, Seattle et Montréal. Nous sommes déjà à Toulouse. Montréal semblait la suite logique. »

L'impression 3D permet de réaliser des pièces particulièrement complexes. Alors qu'en utilisant les machines traditionnelles, il faut parfois découper une dizaine d'éléments et les assembler pour former une pièce particulière, avec l'imprimante 3D, on peut réaliser celle-ci en un seul élément.

En outre, les machines traditionnelles laissent de côté beaucoup de matériel parce qu'elles doivent faire du découpage.

« Avec notre technologie, il n'y a pas de pertes, et on utilise moins d'énergie », a affirmé M. Chanal.

Sinters America : Un peu d'aide, un gros contrat

La PME Sinters America, de Boucherville, a obtenu une subvention de 35 775 $ du gouvernement du Québec pour l'aider à commercialiser un système de test à l'étranger.

Grâce à cette aide, Sinters a pu décrocher un contrat auprès de Rockwell Collins pour la fourniture d'un équipement de test pour un système de divertissement en vol. « L'aide du gouvernement est importante, a expliqué Éric Ledoux, président de Sinters. Nous sommes une petite société. C'est difficile pour nous de prendre des risques sur un produit parce que personne ne nous connaît. »

Le projet de 2 millions de dollars devrait permettre de créer une dizaine d'emplois.

RTI Claro : Assurer la compétitivité d'une usine

Grâce à une subvention de 1 million de dollars du gouvernement du Québec, la société RTI Claro mettra en oeuvre un projet d'investissement de 10 millions pour acquérir l'équipement le plus récent dans le domaine de l'usinage de pièces en titane pour l'industrie aéronautique.

« RTI, notre société mère, a des usines partout en Angleterre et aux États-Unis, a expliqué le vice-président et directeur général de RTI Claro, Christian Sauvé. Nous étions en compétition à l'interne pour cet investissement. L'aide de Québec était cruciale pour l'obtenir et faire en sorte que notre usine demeure la plus performante qui soit. »

Le projet devrait entraîner la création d'une dizaine d'emplois.