Le couperet a déjà commencé à tomber au sein de différents départements chez Bombardier (T.BBD.B) depuis que l'entreprise a annoncé, la semaine dernière, qu'elle allait supprimer 1700 emplois, dont la majorité dans la région de Montréal.

Mercredi, les mauvaises nouvelles ont touché le département des services applicatifs en technologie informatique, où entre 120 et 150 personnes ont été avisées qu'elles perdaient leur emploi, a appris La Presse Canadienne.

«Ceux qui ont passé à travers les coupes se sont fait dire d'aller à la maison et de revenir demain (jeudi) et qu'il y aurait une restructuration au sein du département», a indiqué une source bien au fait du dossier.

Cette personne a ajouté que l'avionneur avait notamment offert une pleine rémunération jusqu'au 28 février ainsi que deux semaines de salaire par année d'ancienneté aux employés qui ont reçu une mauvaise nouvelle.

La plupart des gens ayant perdu leur emploi dans ce département travaillaient aux installations de Bombardier situées dans le Technoparc de l'arrondissement Saint-Laurent.

«Plusieurs de ces gens avaient entre 10 et 20 années d'expérience au sein de l'entreprise», a indiqué cette personne, qui a préféré conserver l'anonymat.

Les employés rencontrés par Bombardier ce mercredi n'étaient pas syndiqués.

Le département des services applicatifs en technologie informatique est en charge du soutien SAP ainsi que des différents systèmes informatiques.

Une porte-parole de Bombardier, Haley Dunne, n'a pas validé ces informations, mais a confirmé que les licenciements avaient débuté la semaine dernière et que le processus devrait se terminer au cours «des prochaines semaines».

«Nous ne donnerons pas les informations sur les postes concernés parce que nous sommes toujours en train d'informer des employés», a-t-elle expliqué au cours d'un entretien.

Les postes concernés avaient toutefois été identifiés par la vice-présidente responsable des ressources humaines, Sylvie Bourdon, dans sa note de service envoyée aux employés la semaine dernière dont La Presse Canadienne avait obtenu copie.

«Ces postes (...) font partie des fonctions fabrication et assemblage, ingénierie, ventes et services après-vente et d'autres fonctions de soutien, écrivait Mme Bourdon. Tant les entrepreneurs que les employés permanents seront touchés.»

Quelque 1100 des 22 200 employés canadiens de l'avionneur sont affectés par les licenciements, surtout à Montréal et Mirabel, alors qu'aux États-Unis, cette décision concerne 550 des 5700 travailleurs de Bombardier à Wichita, dans l'État du Kansas.

Aux prises avec des retards dans les programmes de ses nouveaux avions, dont celui de la CSeries, Bombardier avait justifié sa décision par une volonté de réduire ses coûts.

Les travailleurs licenciés auront cependant l'opportunité de postuler pour des postes actuellement vacants au sein de l'entreprise.

«Il y a environ 400 postes disponibles au Canada ainsi qu'aux États-Unis, a indiqué Mme Dunne. La majorité (des emplois) devrait être dans la région de Montréal, mais je n'ai pas les chiffres précis là-dessus.»

À la Bourse de Toronto, le titre de Bombardier a cédé cinq cents, ou 1,25%, pour clôturer la séance à 3,96 $.