La direction de Bombardier (T.BBD.B)  sera prête à faire sa très attendue mise à jour quant à la date d'entrée en service des appareils de la CSeries lorsqu'elle présentera ses résultats trimestriels, le 13 février.

Et hier, pour la première fois depuis le début des essais en vol, deux appareils CSeries ont décollé durant la journée à Mirabel, dans les Laurentides.

Le troisième avion d'essai n'a cependant pas encore été utilisé, ce qui ne devrait pas tarder puisque le vice-président et directeur général de la CSeries, Rob Dewar, a récemment indiqué que le troisième appareil d'essai allait voler peu de temps après le deuxième.

Au total, cinq avions CS100 seront utilisés pour les tests. Le deuxième avion d'essai avait décollé pour la première fois la semaine dernière à Mirabel, avant d'être utilisé de nouveau hier.

Le programme d'essais est en cours depuis bientôt quatre mois. Le tiers du programme est donc pratiquement complété puisque les essais ont initialement été prévus pour se dérouler sur 12 mois.

Cameron Doerksen, de la Banque Nationale, fait remarquer que, jusqu'à maintenant, les deux appareils d'essai utilisés ont effectué moins d'une vingtaine de décollages et n'ont pas encore cumulé 50 heures de vol.

Étant donné que la direction de Bombardier a déjà mentionné que le programme d'essais comptera environ 2400 heures de vol, seulement 2% des heures de vol ont été enregistrées.

«Nul doute que le rythme accélérera, mais en raison de la lenteur observée jusqu'ici, il est plus réaliste de s'attendre à ce que l'entrée en service survienne au printemps ou même à l'été 2015», écrit-il.

Bombardier a toujours maintenu que la CSeries devait entrer en service 12 mois après le premier vol, qui a finalement eu lieu à la mi-septembre. La plupart des analystes de Bay Street prévoient que la date d'entrée en service sera reportée de quelques mois.

Un délai plus long que prévu dans l'entrée en service des avions CSeries pourrait alimenter les inquiétudes de certains investisseurs qui surveillent le bilan financier de Bombardier. Surtout si, pour une raison ou pour une autre, l'entreprise doit puiser de façon inhabituelle dans ses liquidités au cours des prochains mois. «Une telle situation entraînerait inévitablement un repli en Bourse», dit-il.