La Société de transport de Montréal (STM) amorcera l'an prochain une période de huit mois de tests sur un premier train de nouveaux wagons du métro, a déclaré lundi le président du conseil d'administration de la STM, Michel Labrecque.

Cette première rame de neuf voitures a été présentée en grande pompe à l'usine de Bombardier Transport [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] à La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, devant des employés de l'entreprise et des personnalités qui avaient fait le déplacement pour l'occasion.

Avec ce train, Bombardier et son partenaire Alstom amorcent un cycle de livraison de 468 unités d'ici 2018 dans la métropole, principalement pour remplacer du matériel vieillissant.

Lors d'une conférence de presse à l'usine, M. Labrecque a déclaré que 342 voitures remplaceront celles qui sont entrées en service en 1966.

«Elles sont vieilles, très vieilles et on attend avec grande impatience leur remplacement», a-t-il dit.

Les 126 autres serviront à augmenter la capacité de la STM, notamment pour le prolongement de la ligne bleue vers l'est de Montréal, a indiqué M. Labrecque en faisant référence au projet préliminaire annoncé cet automne par le gouvernement.

En plus de M. Labrecque, la première ministre Pauline Marois ainsi que le maire de Montréal, Denis Coderre, étaient présents pour assister au dévoilement de cette première rame à La Pocatière, dans une section de l'usine aménagée comme une salle de spectacle avec projecteurs et effets de fumée.

La construction de ces 468 voitures a été retardée par des cafouillages qui ont précédé l'octroi du contrat au consortium Bombardier-Alstom, en octobre 2010, un processus que le précédent gouvernement libéral avait d'ailleurs protégé contre les poursuites avec une loi spéciale.

À l'origine, un contrat de gré à gré donné à Bombardier en 2006, contesté par la suite par Alstom, prévoyait le début de la livraison en 2010.

Prenant la parole avant le dévoilement, M. Coderre a souligné que cette première livraison de neuf voitures, attendue en février 2014, rajeunira la flotte qui circule dans le réseau sous-terrain montréalais, dont l'âge est une source de problèmes mécaniques.

«Voilà un bon moment pour le métro de Montréal de faire peau neuve et de redevenir un objet de fierté pour l'ensemble des Montréalais, a-t-il dit. Avec les nouvelles voitures, nous entrons résolument dans le 21e siècle.»

Le coût du contrat s'élève à 1,9 milliard de dollars, dont 1,5 milliard de dollars provient du gouvernement du Québec tandis que le reste est assumé par la STM, a indiqué Mme Marois.

Par la suite, la rame de neuf voitures a été dévoilée sur une piste d'essai de l'usine de Bombardier, Mme Marois apparaissant aux commandes du train chargé de dignitaires. Une fois reçue, cette rame sera soumise à huit mois de tests, a indiqué la STM, sans préciser la date à laquelle les passagers pourront commencer à l'utiliser.

Tout comme les voitures en service actuellement, les nouvelles qui s'ajouteront à la flotte de la STM rouleront sur pneumatiques. Des améliorations ont été faites à la ventilation intérieure, qui s'ajustera en fonction de la température et de la charge de la voiture. Les passagers pourront aussi circuler d'une voiture à l'autre grâce à des intercommunications.