Le constructeur aéronautique américain Boeing a vu sa proposition de contrat collectif pour l'assemblage du futur gros porteur 777X rejetée par les ouvriers de sa base traditionnelle de Puget Sound, et envisage à présent d'autres sites.

67% des quelque 31 000 membres du syndicat de machinistes IAM de l'usine de Puget Sound, dans l'État de Washington, ont voté contre la proposition de contrat collectif mercredi.

Elle représentait une extension de 8 ans du contrat actuel, qui court jusqu'en 2016, contre un plan de retraite moins avantageux et de faibles augmentations de salaires (+1% tous les deux ans).

Le groupe affirmait que ce contrat permettait de maintenir «des milliers d'emplois» sur le site.

«Nous sommes très déçus du résultat du vote. Nous avions un double objectif: permettre au 777X et à ses nouvelles ailes composites d'être produits à Puget Sound et créer une structure compétitive» tout en «préservant des emplois dans notre base industrielle dans la région» de Seattle, a commenté Boeing dans un communiqué jeudi.

«Sans (validation) des termes de l'extension du contrat, nous n'avons d'autre choix que d'ouvrir le processus concurrentiel et d'évaluer toutes les autres options pour le 777X», au sein du groupe ou en faisant appel à des prestataires.

«Il n'y a aucun projet de reprise des discussions avec le syndicat sur ce contrat jusqu'à l'expiration» de son volet actuel en 2016, a précisé jeudi un porte-parole de Boeing, Doug Alder.

Fin octobre, un porte-parole de Boeing, Marc Birtel, avait indiqué à l'AFP que le constructeur comptait faire réaliser «beaucoup des détails de la conception par les équipes d'ingénierie de Boeing à Charleston (Caroline du Sud), Huntsville (Alabama), Long Beach (Californie), Philadelphie (Pennsylvanie) et St Louis (Missouri)», et dans son centre de Moscou.

Le groupe essaie de négocier avec les différents États les meilleures aides possibles pour décider où sera produit le futur avion.

Boeing prévoit toujours de lancer le programme 777X cette année.