La multinationale montréalaise Bombardier (T.BBD.B) a reporté d'un mois le vol inaugural de son premier avion CSeries.

Le géant de l'aéronautique de Montréal a fait savoir mercredi que le premier vol de l'appareil CS100, tout d'abord prévu en juin, aurait lieu d'ici la fin du mois de juillet.

Il s'agit du deuxième report du genre pour l'appareil de passagers, fortement attendu, qui devrait rivaliser avec certains des plus petits avions construits par Boeing et Airbus.

En décembre, Bombardier avait reporté de six mois le vol inaugural, après que le projet eut pris du retard.

Ce nouveau report doit permettre à Bombardier de procéder à une mise à niveau additionnelle des logiciels, à des épreuves de puissance ainsi qu'à des essais de roulage à basse et grande vitesses.

«Nous sommes très, très confiants de pouvoir régler ces questions et de nous envoler d'ici la fin juillet», a déclaré lors d'un entretien un porte-parole de Bombardier, Marc Duchesne.

«C'est un programme très compliqué, c'est un appareil très moderne (...) et sur l'ensemble de la durée de vie du programme, ceci est très mineur parce que le programme durera au moins 20 ans», a-t-il ajouté.

M. Duchesne a indiqué qu'aucune autre partie du programme, y compris les premières livraisons prévues dans un an, n'étaient affectées par le délai.

Le porte-parole a révélé que les dirigeants de Bombardier avaient autorisé le délai mardi, après leur retour du Salon de l'aéronautique du Bourget, à Paris, l'un des principaux événements du secteur mondial de l'aviation.

Bombardier a présenté une demande d'autorisation de vol d'essai au ministère fédéral des Transports après avoir complété les essais de vibrations au sol, ainsi que les mises à niveau logicielles et les essais connexes.

Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, a indiqué que les marchés s'attendaient à ce que le vol inaugural ait lieu ces jours-ci.

«Bien qu'un report d'un mois du premier vol n'ait pas d'importance en ce qui a trait aux coûts et au développement, cela aura probablement un impact négatif sur la perception et remettra en question l'état de préparation de l'aéroélectronique et du système de commandes de vol électriques du CSeries», a-t-il écrit dans un rapport.

Bombardier a enregistré des commandes et engagements touchant 388 avions CSeries, de 100 à 160 places, dont des commandes fermes de 177 appareils.

À la Bourse de Toronto, mercredi, les actions de Bombardier ont clôturé à 4,57 $, en baisse de 10 cents par rapport à leur précédent cours de clôture.