Le groupe de messagerie FedEx (FDX) a dépassé les attentes lors de l'exercice fiscal 2012/13 clos fin mai, malgré un recul de 2,46% à 1,98 milliard de dollars de son bénéfice net annuel, en raison du retrait de la flotte des appareils vieillissants et superflus et des charges de dépréciation.

Le bénéfice net annuel a baissé de 23% à 1,56 milliard de dollars. Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, mesure la plus scrutée par les investisseurs américains, le bénéfice annuel ressort à 6,23 dollars, soit 19 cents de mieux que ce qui était escompté par les analystes.

Sur le dernier trimestre de cet exercice clos fin mai, le BPA est de 2,13 dollars contre 1,96 dollar attendu.

Le groupe de Memphis (Tennessee), qui est considéré comme un baromètre de l'activité économique américaine, a fait mieux que ses propres prévisions jugées trop pessimistes par les analystes: il misait sur un BPA annuel ne dépassant pas 6,00-6,20 dollars et situé entre 1,90 et 2,10 dollars sur le quatrième trimestre.

Son chiffre d'affaires a très légèrement progressé, de 3,7% sur un an à 44,3 milliards de dollars et de 3,6% au quatrième trimestre à 11,4 milliards.

FedEx «a encore réalisé une année solide avec des marges du fret qui continuent à s'améliorer», a commenté le PDG Frederick Smith, cité dans le communiqué. Des commentaires qui tranchent avec le troisième trimestre où la mauvaise tenue du fret avait contribué à dégrader la rentabilité du groupe.

«Nous continuons à concentrer nos efforts sur l'amélioration de nos marges dans toutes nos activités», a-t-il ajouté. «Le rythme de cette amélioration devrait être modéré pendant l'année fiscale 2014 et s'accélérer en 2015».

Pour l'exercice annuel en cours, il prévoit une hausse de 7 à 13% sur un an de son bénéfice annuel 2014, à condition que le taux de croissance mondiale soit bien de 2,7% et que les prix du carburant actuels ne bougent pas.

Le bénéfice par action est prévu en hausse de 7 à 13%.

Quelque 3.600 salariés vont quitter le groupe dans le cadre d'un plan de départs volontaires, a indiqué FedEx. Les charges liées à cette réorganisation se sont élevées à 560 millions de dollars sur l'ensemble de l'exercice fiscal, dont 496 millions sur le seul quatrième trimestre.

À cela s'ajoutent 100 millions de dollars de dépréciations dues à l'accélération de la modernisation de sa flotte avec le retrait permanent de 10 avions pour baisser ses coûts.

Comme son principal rival UPS, FedEx pâtit de la faiblesse du marché international du fret, de pressions sur les rendements dus à la surcapacité sectorielle, et la concurrence des transporteurs à bas coûts qui l'ont contraint à réduire ses capacités entre les États-Unis et l'Asie.

La solide performance annuelle «ne contrebalance pas complètement la croissance économique morose et le choix de plus en plus des clients pour des services d'expédition internationaux moins chers», a souligné M. Smith. FedEx prévient en effet qu'il pourrait être affecté par une croissance mondiale anémique.

L'action reculait de 0,49% à 98,99 dollars dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse à New York.