Le constructeur Bombardier (T.BBD.B) a nié avec véhémence lundi des informations selon lesquelles il pourrait écoper d'une pénalité de 498 millions $ en raison du retard dans la livraison de 59 rames de train à deux niveaux destinées aux Chemins de fer fédéraux (CFF) de Suisse.

Citant des sources anonymes, le quotidien suisse Der Sonntag a précisé que la pénalité pourrait grimper à 766 millions $ si les livraisons devaient être repoussées au-delà de 2015.

Au cours d'un entretien téléphonique, lundi, Marc Laforge, porte-parole de Bombardier Transport, a qualifié ces rumeurs de «complètement farfelues».

M. Laforge a expliqué que les rames allaient être livrées avec deux ans de retard en raison de la volonté des CFF de les rendre plus accessibles aux passagers à mobilité réduite.

Des associations de handicapés ont poursuivi les CFF devant les tribunaux sur cette question, ce qui a incité l'exploitant ferroviaire à modifier l'aménagement intérieur des voitures.

«Ce sont des circonstances totalement hors de notre contrôle», a affirmé Marc Laforge.

Le porte-parole a assuré que les relations entre Bombardier et les CFF demeuraient «excellentes» en dépit du retard. Au lieu de débuter en décembre 2013, les livraisons commenceront à la fin de 2015, a-t-il précisé. Elles se termineront toutefois à la date initialement prévue, soit en 2019.

En 2010, les CFF ont accordé à Bombardier le plus important contrat de leur histoire. L'organisme public versera pas moins de 1,7 milliard $ pour les 59 rames, soit un total de 436 voitures à deux niveaux.

Plus tôt ce mois-ci, Bombardier a rejeté des réclamations présentées par l'exploitant allemand Deutsche Bahn en lien avec des problèmes touchant les trains de banlieue berlinois (S-Bahn) de la série 481, les qualifiant d'«irrecevables» et de «diffamatoires».

L'action de Bombardier a perdu 2,3 pour cent lundi pour clôturer à 4,18 $, à la Bourse de Toronto.