WestJet (T.WJA) a dénoncé la prolongation qu'Air Canada (T.AC.B) a obtenue auprès d'Ottawa pour capitaliser les régimes de retraite de ses employés.

«Bien que nous soyons conscients que la décision a été difficile pour le gouvernement, cette annonce nous déçoit, a déclaré le président et chef de la direction de WestJet, Gregg Saretsky, dans un communiqué publié hier. Nous osons espérer que cette décision marque la fin du traitement d'exception dont jouit Air Canada, car de telles mesures prises au détriment des autres intervenants du secteur sont devenues beaucoup trop courantes.»

Le gouvernement canadien a toutefois fait valoir qu'il avait «adopté la ligne dure» dans le cadre de cette entente «appuyant la viabilité du plus important transporteur aérien au Canada».

L'entente prolonge jusqu'au 30 janvier 2021 un règlement sur la capitalisation des régimes de retraite d'Air Canada, règlement qui devait arriver à échéance en janvier 2014.

Air Canada a fait savoir qu'avec la faiblesse actuelle des taux d'intérêt, les versements qu'elle devrait effectuer pour capitaliser le déficit de solvabilité «seraient insoutenables sans l'acceptation de cette prolongation».

Ottawa a cependant demandé à ce que le transporteur verse au moins 150 millions par année dans les régimes de retraite de ses employés. Sur sept ans, il devra avoir versé au moins 1,4 milliard.

Le gouvernement a également demandé à ce que la croissance de la rémunération des dirigeants ne dépasse pas le taux d'inflation. Il a aussi interdit le versement de dividendes et la mise en place de programmes de rachat d'actions.

Air Canada n'a toutefois jamais versé un dividende depuis qu'elle est une société inscrite en Bourse.

À la différence d'Air Canada et de son partenaire Jazz, WestJet n'offre pas à ses employés un régime de retraite à prestations déterminées.