Le Canadien National (T.CNR) verra se présenter à lui de nombreuses occasions de croissance qui pourraient permettre à la société ferroviaire d'ajouter des millions de dollars à ses revenus annuels en transportant de la potasse, de l'urée et du charbon, a estimé lundi un analyste du secteur du transport.

Benoît Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, a indiqué que le projet de construction par Canpotex d'un nouveau terminal d'exportation de potasse au port de Prince Rupert, en Colombie-Britannique, avait récemment reçu un sérieux coup de pouce sous la forme d'un rapport favorable de la part de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale.

Le terminal pourrait générer quelque 500 millions de revenus annuels additionnels pour le transporteur montréalais et lui permettre de mettre la main sur la moitié du marché de la potasse d'ici à 2016.

En outre, la compagnie indienne d'engrais IFFCO a récemment choisi le parc industriel et portuaire de Bécancour pour y établir une usine d'urée de 1,2 milliard qui utiliserait le réseau du CN pour desservir ses clients dans le Midwest américain.

La construction devrait durer environ 18 mois et les activités débuter dans à peu près cinq ans. Les volumes des expéditions ne sont pas connus.

M. Poirier affirme que le CN compte également des occasions dans le secteur de l'exploitation du charbon dans le nord de la Colombie-Britannique et de l'Alberta. Et la compagnie pourrait tirer profit d'une possible grève de l'Association internationale des débardeurs prévue à la fin du mois, et du faible niveau de l'eau au Port de Montréal qui aurait pour effet de réduire les volumes du transporteur rival, le Canadien Pacifique [[|ticker sym='T.CP'|]].

À la Bourse de Toronto, lundi après-midi, les actions du Canadien National reculaient de deux cents pour s'échanger à 90,95 $.