Bombardier se présente au Salon aéronautique de Farnborough en position de force avec une commande pour 15 appareils de la CSeries.

Le salon ne s'ouvre officiellement que lundi matin en banlieue de Londres, mais l'avionneur québécois a profité d'une visite des journalistes dans ses installations dimanche matin pour annoncer une commande conditionnelle pour cinq appareils CS100 (à 110 places) et 10 appareils CS300 (à 130 places).

Au prix de détail, cette commande a une valeur de 1,02 milliard de dollars US.

Le président de Bombardier Avions commerciaux, Mike Arcamone, a indiqué que les conditions rattachées à la commande n'avaient rien d'inhabituel.

«Lorsqu'on parle de conditions, ça peut être, par exemple, lié à l'entretien de l'avion, à la fourniture de pièces, a indiqué M. Arcamone dans une entrevue à La Presse Affaires. Nous disons oui, nous allons le faire. Si nous ne sommes pas dans la région, nous disons oui, nous allons y être.»

Il a déclaré qu'il considérait cette nouvelle commande comme une commande ferme.

«Dans mon carnet, il y a 15 commandes de plus, nous passons de 138 à 153 commandes fermes», a-t-il affirmé.

M. Arcamone n'a pas révélé le nom du client, affirmant que celui-ci voulait garder son identité secrète pour des questions concurrentielles.

«La CSeries est un produit très concurrentiel, il donne des avantages à un client, qu'il s'agisse du coût par siège ou de la consommation de carburant, a-t-il expliqué à La Presse Affaires. Si le client veut prendre des livraisons de ses avions un peu plus tard, il ne veut pas que la concurrence le sache, parce que celle-ci pourrait réagir, elle pourrait aller chercher la CSeries ou d'autres appareils.»

M. Arcamone n'a pas voulu dire donner quelque information que ce soit au sujet de ce client. Il n'a pas voulu dire s'il s'agissait d'une société aérienne établie, d'un transporteur à bas prix ou d'une société de location d'avion. Il n'a pas voulu dire non plus dans quelle région il opérait.

Ce nouveau client constitue un 12e client pour la CSeries. Parmi eux, on compte trois autres clients non identifiés, mais Bombardier a fourni quelques indices à leur sujet: un transporteur classique «majeur», une société aérienne «bien établie» et un client européen.