Après avoir considéré l'Ontario, le manufacturier aéronautique français Aerolia a choisi d'implanter une usine d'assemblage dans la région montréalaise.

Le chef de la direction d'Aerolia, Christian Cornille, a expliqué que l'aide offerte par le gouvernement québécois était supérieure à celle offerte par le gouvernement ontarien.

«Certes en Ontario, il y a la proximité, mais je crois qu'il y a des éléments économiques que le gouvernement de la province du Québec a su mettre autour de la table», a noté le pdg d'Aerolia, Christian Cornille.

Aerolia, qui assemblera à Montréal le fuselage central du Global 7000 et 8000, aurait aussi pu choisir de s'installer en Ontario, où l'assemblage final des avions d'affaires se fera à son usine de Havilland, à Toronto.

Aerolia investira 75 millions de dollars dans cette usine, qui devrait employer 150 personnes en 2014.

Le gouvernement québécois versera une aide financière de 15 millions à Aerolia, dont 5 millions en subvention non remboursable.

Un CA de 3 milliards visé

L'an dernier, Aerolia avait amorcé ses activités au Canada en ouvrant un «bureau d'études» à Montréal. Dans ce centre, près de 100 ingénieurs, dont une dizaine de Français, travaillent à la conception du fuselage central des avions Global 7000 et 8000.

Dans sa future usine québécoise, Aerolia assemblera les fuselages destinés à Bombardier à partir de composants fabriqués dans ses installations de France et de Tunisie.

L'entreprise, dont le seul client était jusqu'ici Airbus, une autre filiale d'EADS, cherche à devenir moins dépendant de cet avionneur. Son objectif est de faire passer son chiffre d'affaires de 1,2 milliard $ US à 3 milliards $ US d'ici 2020.

Aerolia espère que ses futures installations québécoises «pourront servir de base à la conquête de nouveaux marchés comme à de nouveaux clients», a dit M. Cornille.

L'entreprise a également dit croire que son implantation donnera l'occasion à des fournisseurs et à des sous-traitants québécois de se développer davantage.

- Avec La Presse Canadienne