L'entreprise de maintenance d'avions Avianor s'est donné un nouveau président à un moment particulièrement stratégique.

Avianor, de Mirabel, a déposé une offre pour faire l'acquisition de certains équipements d'Aveos. Elle vient également de remporter auprès de L-3 MAS un contrat en sous-traitance pour l'entretien lourd des cinq appareils Polaris des Forces canadiennes, des Airbus A310 modifiés pour transporter du personnel militaire et du fret. Pendant 20 ans, Aveos a effectué l'ensemble de la maintenance des Polaris, soit la révision en ligne et l'entretien lourd, mais sa faillite en mars dernier a amené les Forces canadiennes à trouver une solution de rechange et à octroyer à L-3 MAS un contrat de 10 mois.

Les deux actionnaires d'Avianor, Sylvain Savard et Earl Diamond, ont justement jeté leur dévolu sur l'ancien président de L-3 MAS, Sylvain Bérard, pour les aider à gérer la croissance et à affronter les défis qui attendent leur entreprise.

«Cela fait des années que nous développons de nouveaux marchés, et cela réussit, a affirmé M. Savard hier, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. En outre, la faillite d'Aveos a fait en sorte que le travail augmente un peu plus que prévu.»

M. Savard s'est fait plutôt discret au sujet des actifs d'Aveos que convoite Avianor.

«Ce sont des équipements qui pourraient nous servir à court ou à moyen terme», a-t-il déclaré.

Il a toutefois indiqué qu'il ne savait si Avianor utiliserait ces équipements dans ses propres installations ou dans celles d'Aveos.

«Pour l'instant, c'est l'inconnu, a-t-il affirmé. Le processus de vente est complexe.»

Il a indiqué que M. Bédard allait être très utile à l'organisation, notamment grâce à son expérience chez L-3 MAS, un gros fournisseur de services dans le domaine de l'aviation militaire, notamment en maintenance.

«Sylvain a une réputation extraordinaire, a-t-il déclaré. Quand j'ai vu qu'il était disponible, nous avons eu plusieurs discussions.»

M. Bédard a confié à La Presse Affaires qu'il avait eu plusieurs offres, mais qu'il avait choisi Avianor, une entreprise de taille moyenne de près de 340 employés.

«J'aimais ses possibilités de croissance, son agilité, sa capacité de faire des choses, de se retourner sur un dix cents, a-t-il déclaré. Et c'est un bon moment pour entrer chez Avianor, le marché est là, il y a de belles opportunités.»