Le député de Lévis-Bellechasse et ministre des Anciens Combattants, Steven Blaney, croit que la balle est dans le camp du privé concernant l'avenir du chantier maritime Davie.

Il a confirmé que «beaucoup» d'investisseurs potentiels s'étaient montrés intéressés à se porter acquéreur du chantier, mais il a laissé entendre que les actions du gouvernement fédéral pour relancer le chantier étaient désormais terminées.

M. Blaney estime que c'est au tour du secteur privé de «faire sa part» et que les acquéreurs potentiels doivent démontrer qu'ils ont la capacité financière pour prendre les rênes du chantier. Cette démonstration passe par une entente avec les créanciers, a-t-il ajouté.

Le ministre soutient que le gouvernement souhaite voir un «acheteur sérieux avec les reins solides» à la tête du chantier.

M. Blaney a souligné la persévérance des travailleurs et des représentants syndicaux durant «toutes ces perturbations».

C'est l'été dernier qu'une coentreprise formée de l'entreprise ontarienne Upper Lakes Group et de SNC a acquis Davie dans l'espoir de décrocher de lucratifs contrats fédéraux de construction de navires d'une valeur totale de 33 milliards de dollars.

Or en octobre, ces contrats ont plutôt été accordés à des chantiers maritimes de Vancouver et de Halifax.

Davie peut encore soumissionner en vue de construire une partie des 116 navires de plus petite taille qu'Ottawa commandera au cours des prochains mois, au coût total de 2 milliards de dollars.

L'an dernier, dans le but de donner un coup de pouce à Davie, Québec lui avait accordé, sans appel d'offres, un contrat de 150 millions pour construire deux navires destinés à la Société des traversiers du Québec. L'entreprise doit également terminer la construction de bateaux pour le compte de clients européens.

Des problèmes de financement de ces derniers travaux ont toutefois fait en sorte d'empêcher la reprise des activités sur le chantier, lesquelles devaient redémarrer cet hiver.