Le gouvernement fédéral a mis en place un plan d'action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'aviation.

L'objectif est d'améliorer le rendement du carburant d'au moins 2% en moyenne par année d'ici à 2020.

Le plan comprend essentiellement un ensemble de mesures déjà mises en place par l'industrie, comme le renouvellement de la flotte et une meilleure gestion des opérations aériennes et du trafic aérien.

L'industrie s'est quand même réjouie de voir Ottawa réunir les différents intervenants et appuyer les efforts faits jusqu'ici. Elle apprécie surtout le fait que le Canada soutienne cette approche plus technologique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, plutôt qu'un système d'échange de quotas d'émissions, comme celui mis en place par l'Union européenne.

Le président-directeur général de l'Association du transport aérien du Canada (ATAC), John McKenna, a rappelé que, dès 2005, l'ATAC avait conclu avec Transports Canada un protocole d'entente pour réduire de façon proactive les émissions de gaz à effet de serre des transporteurs.

«Nous nous étions engagés dans cette voie pour éviter l'autre solution, un système d'échange de quotas d'émissions, a-t-il déclaré à La Presse Affaires. Un tel système ne réduit pas les émissions, mais il procure des taxes additionnelles aux gouvernements.»

La vice-présidente aux politiques de l'Association des industries aérospatiales du Canada, Lucie Boily, a fait valoir que c'étaient les intervenants, comme les constructeurs, les transporteurs, les aéroports et Nav Canada, qui avaient le mandat et la capacité d'agir. «L'appui officiel des ministres fédéraux donne encore plus de légitimité et d'urgence aux activités de recherche des constructeurs du secteur canadien de l'aéronautique dans ce domaine», a-t-elle fait savoir.

L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) avait donné aux États membres jusqu'à juin 2012 pour lui soumettre un plan d'action pour réduire les émissions.