Une PME québécoise qui s'était montrée intéressée à relancer les activités d'Aveos a renoncé à ce projet. En dépit du délai supplémentaire accordé aux acquéreurs intéressés, la démarche apparaît trop contraignante pour Phoenix Aerospace et truffée d'inconnues à bien des chapitres», a déclaré le président de l'entreprise, M. Serge Prévost, dans un communiqué émis hier.

Phoenix, une entreprise spécialisée dans l'entretien et la révision des avions, compte près de 120 employés. Elle s'intéressait aux actifs d'Aveos, pourvu qu'elle réussissait à décrocher des contrats d'entretien avec Air Canada.

Or, Air Canada a demandé à la Cour supérieure d'annuler les contrats qui le liaient à Aveos parce que ceux-ci l'empêchaient de conclure une entente à long terme avec un nouveau fournisseur.

Le comité de direction de Phoenix a réévalué la question hier pour finalement renoncer au projet d'acquisition et ce, même si le syndic FTI Consulting a décidé plus tôt cette semaine de prolonger de 10 jours, soit jusqu'au 6 juin, le délai pour présenter une offre pour les actifs d'Aveos.

M. Prévost a fait savoir hier que Phoenix privilégiera plutôt un projet de longue date, une expansion de plusieurs dizaines de millions de dollars à l'aéroport Montréal-Trudeau dans le secteur de l'entretien lourd de gros porteurs.

À l'heure actuelle, Phoenix travaille dans des hangars loués à Montréal-Trudeau, mais ces bâtiments devront bientôt être démolis pour permettre l'agrandissement de l'aéroport. Le projet d'expansion de Phoenix comprendrait la construction de nouveaux hangars.

M. Prévost croit que cette expansion lui permettrait de faire appel aux anciens employés d'Aveos, mis à pied suite à la cessation des activités de l'ancienne filiale d'Air Canada. Aveos a fermé ses portes le 18 mars dernier, entraînant la perte de 2600 emplois, dont 1800 à Montréal.