L'organisme responsable du transport ferroviaire dans la région de San Francisco s'apprête à accorder un contrat de plus de 1,5 milliard $ US à Bombardier (T.BBD.B) malgré une vive campagne syndicale favorisant son rival français Alstom.

Lundi après-midi, le Bay Area Rapid Transit (BART) a dévoilé les résultats de son analyse des trois soumissionnaires finalistes. Bombardier a obtenu une note de 79,70, contre 73,22 pour Alstom et 48,47 pour le coréen Rotem.

La prix demandé par Bombardier pour la construction de 775 voitures de métro, 1,54 milliard $ US, est 12 pour cent moins élevé que la somme de 1,73 milliard $ US exigée par Alstom. Rotem demande quant à elle 2,79 milliards $ US.

Selon l'évaluation du BART, qui s'est étalée sue 31 mois, Bombardier s'est classée en première place sur le plan technique.

Des syndicats et des élus américains mènent actuellement une cabale pour convaincre le conseil d'administration du BART de privilégier Alstom au détriment de Bombardier pour ce contrat.

Alstom promet que si elle obtient le contrat, 95 pour cent du contenu des voitures sera fabriqué aux États-Unis. L'engagement de Bombardier est de 66 pour cent, soit légèrement plus que le minimum de 60 pour cent requis par la loi américaine.

Sur le site Web bartforamerica, les syndicats n'y vont pas de main morte: «les administrateurs du BART peuvent décider de faire construire ces voitures par des travailleurs américains, ce qui créerait des milliers de nouveaux emplois aux États-Unis et renforcerait notre économie, ou ils peuvent décider de délocaliser une grande partie des emplois en Chine, au Mexique et dans d'autres pays à faibles coûts, où les salaires sont moins élevés, où les normes environnementales sont moins sévères et où les règles de sécurité sont primitives», peut-on lire.

Le conseil du BART doit tenir une réunion publique à propos du contrat jeudi à Oakland. Les syndicats promettent d'y faire sentir leur présence. Ce n'est toutefois que deux semaines plus tard, le 10 mai, que les membres du conseil passeront au vote.

L'action de Bombardier a clôturé en baisse de 1,7 pour cent, lundi, à la Bourse de Toronto, à 4,05 $.