L'industre spatiale canadienne est surtout ontarienne, mais le Québec travaille fort pour rattrapper le terrain perdu.

En 2010, 65% des employés du secteur spatial canadien travaillaient en Ontario, contre seulement 13% au Québec. Or, cette dernière proportion n'était que de 11% en 2009. Selon un document de l'Agence spatiale canadienne, L'État du secteur spatial canadien 2010, Le nombre d'employés du secteur spatial québécois est passé de 810 personnes en 2009 à 1072 personnes en 2010, un bond de 32%, une situation qui s'explique notamment par la croissance de la division de MacDonald Dettwiller and Associates (MDA) à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Les emplois du secteurs du secteur spatial québécois sont également des postes de qualité: 73% d'entre eux sont des emplois d'ingénieurs, de scientifiques et de techniciens. En Ontario, cette proportion n'est que de 44,5%.

Les revenus du secteur québécois ont également connu une belle progression entre 2009 et 2010. Ils ont augmenté de près de 26% pour atteindre 273 millions.

«C'est la troisième année de suite que le Québec connaît une forte croissance, regagnant une grande partie de ce qu'il avait perdu en 2007», peut-on lire dans le document.

Ces revenus de 273 millions sont cependant encore bien loin des 2,3 milliards de dollars de revenus du secteur spatial ontarien.

Le Québec est également loin de recevoir sa part des contrats de l'Agence spatiale canadienne. L'agence s'est donnée comme objectif d'attribuer 35% de ses contrats au Québec, 35% en Ontario et 10% dans chacune des trois autres grandes régions, soit la Colombie-Britannique, les prairies et le Canada atlantique.

Or, le Québec n'a obtenu que 27,6% des contrats accordés depuis 1988. L'Ontario, elle, a décroché 46,9% de ces contrats.