Plusieurs dizaines d'employés d'Aveos ont quitté Montréal aux aurores ce matin pour aller à Québec. Leur but: interpeller le gouvernement de Jean Charest sur leur sort.

Plusieurs dizaines d'employés d'Aveos ont quitté Montréal aux aurores ce matin pour aller à Québec. Leur but: interpeller le gouvernement de Jean Charest sur leur sort.

«On veut que le gouvernement sache ce qu'il se passe chez Aveos», dit Isabelle, qui a travaillé pendant 4 ans d'abord pour Air Canada, puis pour Aveos.

Trois bus ont été mis à disposition des travailleurs, qui manifesteront devant les portes de l'Assemblée nationale.

Hier, Aveos a mis fin à un suspense de plusieurs jours en annonçant la cessation totale de ses activités au Canada, réduisant à néant les espoirs des travailleurs de retrouver leur poste.

La société de maintenance et d'entretien de l'industrie aérienne accuse son principal client, Air Canada, de lui faire défaut. En deux mois, Aveos a enregistré des pertes de revenu de 16 millions de dollars.

Les travailleurs n'ignoraient pas qu'Aveos traversait une zone de turbulence. Mais personne ne s'attendait à une fermeture et une liquidation aussi brutales.

Dans l'un des bus qui les transporte vers Québec, Isabelle et son conjoint se repassent le film de leurs derniers mois chez Aveos.

«Il y a beaucoup de choses que l'on ne comprend pas», dit Luciano.

Comme leurs collègues, ils veulent se battre «jusqu'à la fin». Et ils conservent l'espoir qu'Air Canada, qui s'était départie, à Montréal, Vancouver et Winnipeg, de ses activités de réparation et de maintenance, se rende compte de son erreur.

«Ce serait le mieux», souffle, dans un sourire, Isabel.