Le premier ministre Jean Charest a annoncé, mercredi à l'usine de Nova Bus à Saint-Eustache, sur la rive-nord de Montréal, le lancement d'un projet de 73 millions de dollars visant à développer deux autobus électriques, un de pleine grandeur, l'autre de format microbus urbain.

Québec investira 30 millions de dollars dans le projet, soit 27 millions dans le projet d'autobus électrique et 3 millions dans le projet de microbus électrique..

Les prototypes des deux véhicules, qui seront construits en aluminium, doivent être complétés au printemps 2014 et le projet emploiera une centaine de personnes. Il sera piloté par le Consortium Bus Électrique, un organisme à but non lucratif créé spécifiquement pour ce projet.

L'autobus électrique sera réalisé par Nova Bus, Bathium, TM4, GIRO, René Matériaux Composites et Précicad. Le microbus électrique, pour sa part, sera l'oeuvre d'Infodev, Styl&Tech et Structures CPI.

Les alumineries québécoises, par le biais de leur association, seront partenaires du projet et fourniront 1,5 million.

Le premier ministre Charest a rappelé à cet effet que l'aluminium québécois est produit avec de l'énergie propre et renouvelable, en l'occurrence l'hydroélectricité.

«À travers toute la chaîne de production pour arriver à un produit final qui va s'appeler l'autobus électrique, non seulement voulons-nous que l'autobus soit électrique et produise moins de gaz à effet de serre, nous voulons aussi que les composantes qui servent à sa fabrication soient également les plus vertes au monde», a précisé le premier ministre.

M. Charest a du même coup rappelé que son gouvernement s'était fixé des objectifs ambitieux en termes de transport en commun.

«En matière de transport collectif, donc autobus et autres modes de transport, nous nous sommes fixé un objectif au Québec, d'avoir 95% de transport électrifié d'ici 2030. Ça peut paraître loin mais ça ne l'est pas. En fait nous croyons que nous pourrons arriver à cet objectif plus rapidement», a-t-il affirmé.

Le ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Clément Gignac, qui participait également à l'annonce, a fait valoir que le Québec y gagnerait non seulement sur le plan environnemental mais aussi en termes de retombées économiques.

«À chaque fois qu'on va faire un transfert d'un autobus traditionnel vers un autobus électrique, ça fait 50 000 de dollars de moins par année versés aux pétrolière et c'est de l'argent de plus qui va aller dans les poches d'Hydro-Québec qui nous appartient», a noté M. Gignac.