Bombardier Aéronautique a vivement démenti hier une nouvelle parue dans le quotidien allemand Handelsblatt laissant entendre que la multinationale québécoise s'apprêtait à vendre sa division d'avions commerciaux à son partenaire chinois COMAC.

Le journal berlinois a affirmé dans son numéro d'hier que Bombardier Aéronautique négociait présentement avec COMAC la vente partielle ou totale de sa division d'avions commerciaux qui produit les jets régionaux et qui travaille au lancement de la nouvelle gamme d'avions CSeries.

«Visiblement, le journal a élaboré ses propres hypothèses à partir de l'entente que nous avons conclue avec COMAC en mars dernier», a expliqué Haley Dunne, porte-parole de Bombardier Aéronautique.

«On ne sait pas d'où c'est sorti, mais le journal nous a confirmé qu'ils allaient corriger la fausse nouvelle qu'ils viennent de publier», a-t-elle poursuivi.

Chose certaine, la diffusion de cette nouvelle a provoqué tout un remue-ménage chez Bombardier hier matin. Tous les analystes financiers qui suivent l'entreprise étaient en mode alerte et voulaient connaître le fin fond de l'histoire.

COMAC est un important acteur de l'aéronautique en Chine, qui est en train de mettre au point un nouvel appareil commercial le C919, un avion de plus de 150 places tout juste au-dessus de la gamme des CSeries.

L'entreprise chinoise et Bombardier ont convenu de former des partenariats communs, comme l'indique bien le communiqué de l'entente de mars dernier. «Les deux parties évalueront des possibilités de coopération en ce qui a trait aux communautés des programmes d'avions C919 et CSeries, à un approvisionnement commun, ainsi qu'à une collaboration sur les futures gammes de produits de Bombardier et de COMAC», annonçaient les deux entreprises.

Haley Dunne explique que des discussions ont cours entre les deux partenaires, mais qu'aucune entente officielle de collaboration n'a été conclue à ce jour.

Précisons que ce n'est pas l'entreprise COMAC qui est le partenaire chinois de Bombardier pour la fabrication des CSeries. C'est l'entreprise AVIC qui a été retenue pour fabriquer les fuselages de la nouvelle famille d'avions commerciaux.

La confusion du journal Handelsblatt - un journal de Berlin qui suit pourtant assidument les activités de Bombardier qui a le siège social de sa division Bombardier Transport dans la même ville - survient au moment où Pierre Beaudoin, PDG de Bombardier, est en Chine dans le cadre de la tournée du premier ministre canadien Stephen Harper.

Le titre de Bombardier a gagné 1,93%, à 4,75$ hier, à la Bourse de Toronto, et ce, même si les rumeurs de vente ont été démenties.