Bell Helicopter donne un nouvel élan à son plus récent appareil, le Bell 429, en obtenant de Transports Canada la permission d'augmenter son poids maximum au décollage.

Cette hausse du poids maximum permettra d'augmenter la quantité de carburant transporté, et donc, le rayon d'action de l'appareil.

«Les clients trouvaient le 429 intéressant, avec toutes ses caractéristiques, mais ils estimaient que sa portée n'était pas suffisante», a déclaré le vice-président de Bell Helicopter pour le secteur commercial, Larry Roberts, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires.

Le Bell 429 est un hélicoptère bimoteur léger construit à l'usine de Bell Helicopter à Mirabel depuis 2009. En vertu de sa certification, son poids maximum au décollage était fixé à 3175 kilos. Bell Helicopter a toutefois fait valoir auprès de Transports Canada que les données obtenues au cours des essais montraient que ce poids maximum pouvait être porté à 3400 kg sans problème.

Après des mois d'essais et de révisions, Transports Canada a permis l'augmentation. L'appareil pourra être doté d'équipement additionnel, comme un enregistreur de données de vol perfectionné, un altimètre radar et un feu stroboscopique. Mais surtout, il pourra transporter plus de carburant.

«Ça va pratiquement doubler le rayon d'action de l'hélicoptère», a indiqué M. Roberts.

Il s'attend à ce que ces améliorations stimulent les ventes de l'appareil.

«Ça change le produit, a soutenu M. Roberts. Si on regarde le paysage concurrentiel, on voit que l'appareil occupera une place au beau milieu des compétiteurs. Avec le train d'atterrissage rétractable que nous développons présentement, nous ferons concurrence non seulement à Eurocopter, mais aussi à Agusta.»

Bell Helicopter fondait beaucoup d'espoirs sur le Bell 429. Avant son premier vol, l'appareil faisait déjà l'objet de 300 lettres d'intention. Mais le 429 s'est heurté le nez à la récession de 2008-2009: un grand nombre de clients potentiels se sont désistés après avoir perdu des millions de dollars sur les marchés ou après avoir été dans l'impossibilité de trouver du financement.

«Le rayon d'action un peu court nous a peut-être aussi fait mal», a ajouté M. Roberts.

Résultat, le carnet de commandes pour le 429 tourne autour d'une centaine d'appareils. Le vice-président croit cependant qu'avec la nouvelle portée de l'appareil, les commandes entreront et Bell pourra mettre en oeuvre le plan de production de l'appareil qui avait été prévu au départ.

«C'est une bonne nouvelle pour nous et pour Mirabel», a lancé M. Roberts.

Avec la permission de Transport Canada en poche, Bell Helicopter espère obtenir l'assentiment de la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis et de l'European Aviation Safety Administration d'ici la fin de l'année.