Le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé jeudi qu'il avait reçu 805 commandes nettes en 2011, contre 530 en 2010, et qu'il avait livré 477 avions l'an dernier contre 462 l'année précédente.

Le constructeur aéronautique américain Boeing a livré moins d'avions qu'il ne l'avait prévu en 2011 et reste nettement derrière son rival européen Airbus en termes de commandes même s'il compte le rattraper cette année grâce à son monocouloir remotorisé, le 737 MAX.

Boeing a annoncé jeudi avoir reçu 805 commandes nettes d'appareils commerciaux en 2011, un bond de 52% sur un an, et livré 477 appareils (+3%), pour un carnet de commandes de 3771 appareils.

«L'année qui vient de s'achever est l'une des plus importantes et des plus palpitantes dans toute l'histoire de Boeing», s'est félicité Jim Albaugh, patron de la branche d'aviation commerciale, cité dans un communiqué et notant des «commandes record».

«En 2012, notre objectif est d'assurer la production du 787 avec régularité et fiabilité», a-t-il ajouté.

Les livraisons 2011 ont été inférieures à la prévision de 480 appareils de Boeing, qui avait pourtant été revue à la baisse fin octobre à cause du retard des livraisons des deux nouveaux modèles: le 787, surnommé Dreamliner, dont un premier exemplaire a été livré en septembre à la compagnie japonaise ANA, et le gros porteur 747-8, livré début octobre à Cargolux.

Le Dreamliner a fait l'objet de 13 commandes nettes (32 annulations en raison de retards de livraisons de plus de trois ans). Seuls trois appareils ont été livrés.

De même, Boeing n'a livré que neuf 747 cette année. Il prévoyait un total de 15 à 20 livraisons pour le 787 et le 747.

L'américain est ainsi distancé par son concurrent

Airbus, qui a livré plus de 530 appareils en 2011, pour un objectif compris entre 520 et 530 livraisons, selon des sources industrielles concordantes.

En termes de commandes, «il ne fait aucun doute que 2011 a été une très bonne année», a affirmé à l'AFP Randy Tinseth, directeur marketing de la branche d'aviation commerciale, lors d'un entretien téléphonique.

Le gros des commandes de l'avionneur de Seattle (nord des États-Unis) est venu une fois encore de son monocouloir 737, avec 551 commandes nettes et 372 livraisons.

Le 737 MAX, version remotorisée de ce petit porteur lancée en août, a occasionné un bond des commandes pour Boeing, avec plusieurs contrats record et «à ce jour plus de 1000 commandes et engagements d'achat émanant de 15 clients», a fait valoir Boeing.

À la mi-décembre, la compagnie américaine à bas coûts Southwest Airlines a ainsi commandé 208 Boeing 737, dont 150 MAX et l'indonésienne Lion Air 230 B737 dont 201 MAX.

Boeing reste toutefois là aussi à la traîne d'Airbus, qui avait déjà engrangé à la fin du mois de novembre 1378 commandes nettes et pour qui 2011 sera une année record malgré l'annulation de 10 commandes de son super jumbo A380.

L'A320, concurrent du Boeing 737, a totalisé 1307 commandes l'an dernier.

Sans donner de détails sur les perspectives de livraisons et commandes pour 2012 en raison de la prochaine publication des résultats annuels du groupe, Randy Tinseth, directeur marketing de l'aviation commerciale du constructeur américain, s'est dit «convaincu que Boeing va augmenter son carnet de commandes» cette année.

«L'année 2012 sera celle du 737 Max», a-t-il promis, affirmant que la dernière version du monocouloir était en mesure de rattraper l'A320 en termes de commandes.

Avec le 737 MAX, Boeing promet des coûts d'exploitation inférieurs de 7% à l'appareil concurrent d'Airbus, l'A320 Neo, et des coûts de carburant inférieurs de 10 à 12%. Le premier modèle doit être livré en 2017.