Porter Airlines entend offrir des vols directs entre Montréal et de grandes villes du Nord-Est américain, comme New York, Boston, Chicago ou même Washington.

«Maintenant que nous avons développé Toronto, nous entendons nous concentrer sur nos trois autres grandes villes, Montréal, Ottawa et Halifax, a déclaré le président et chef de la direction de Porter, Robert Deluce, dans le cadre d'un discours prononcé hier matin devant la chambre de commerce du Montréal métropolitain. Jusqu'ici, nous avons à peine commencé à explorer les possibilités, les liaisons où nous pouvons déployer nos appareils Q400.»

Il a expliqué qu'au cours de ses cinq premières années d'existence, Porter avait cherché à s'établir en concentrant ses efforts sur Toronto. Le transporteur a mis en place quelques autres liaisons, comme Ottawa-Halifax et Montréal-Halifax, ce qui lui a permis de constater le potentiel existant à l'extérieur de Toronto, et notamment à Montréal.

«Il y a un bon nombre de destinations que nous pourrions offrir à partir de Montréal et qui seraient très intéressantes», a déclaré M. Deluce aux journalistes après son discours.

À l'heure actuelle, Porter offre des vols directs entre Toronto et les villes américaines de New York, Boston et Chicago. Le transporteur entend offrir une liaison entre la capitale ontarienne et Washington.

«Il serait logique de servir certaines de ces destinations à partir de Montréal au moment approprié, a déclaré M. Deluce, sans vouloir donner d'échéancier. C'est ce que nous regardons. Il serait également logique d'ajouter quelques liaisons avec des villes des provinces de l'Atlantique.»

Porter exploite présentement 24 appareils turbopropulsés Q400 de Toronto. Il recevra deux autres appareils au cours des prochaines semaines et possède des options sur quatre appareils de plus.

«Notre flotte devrait probablement compter 30 appareils d'ici quelques années, a déclaré M. Deluce dans son discours. Cela nous donnera la possibilité d'utiliser les créneaux disponibles à l'aéroport de la ville de Toronto, d'ajouter de nouvelles destinations et d'augmenter la fréquence sur des liaisons existantes.»

En 2012, Porter entend offrir des forfaits, incluant le vol, l'hôtel, le transport terrestre et même les passes de ski.

«Nous avons fait un essai avec Tremblant cette année, et ça a très bien été», a commenté M. Deluce.

Ces plans d'expansion ont évidemment procuré un grand plaisir aux représentants de Bombardier, très nombreux à l'événement d'hier. Le président et chef de la direction de Bombardier, Pierre Beaudoin, était d'ailleurs assis à côté de M. Deluce à la table d'honneur.

«Ça montre à quel point c'est un client dont nous sommes fiers», a commenté la vice-présidente aux affaires publiques de Bombardier Aéronautique, Hélène Gagnon.

L'ancien ministre conservateur Gerry Weiner a profité de la période de question suivant le discours de M. Deluce pour lui demander si Porter considérait l'établissement de liaisons à partir de l'aéroport de Saint-Hubert.

M. Deluce a répondu que le transporteur étudiait toutes les possibilités, mais que, pour l'instant, il était bien servi par l'aéroport Montréal-Trudeau.

Bromont courtise Porter

Le directeur général de l'aéroport de Bromont, Robert Blais, a également profité de l'occasion pour demander si son aéroport figurait dans les plans de Porter. M. Deluce n'a pas répondu directement à cette question, mais il a noté que le transporteur avait établi des liaisons entre Toronto et des destinations loisirs, comme Tremblant et Myrtle Beach, et qu'il allait inaugurer bientôt une liaison avec Burlington, au Vermont. Cette stratégie permet d'augmenter l'utilisation des appareils pendant certaines périodes de l'année et pendant la fin de semaine.

«Je suis excité au sujet des destinations que nous offrons et que nous n'avions pas prévues au départ, a déclaré le grand patron de Porter. Nous allons continuer à regarder du côté de Bromont et de Burlington.»

Il a d'ailleurs précisé qu'il avait lui-même transité par l'aéroport de Bromont à quelques reprises pour aller faire du ski.