Les pilotes d'Air Canada demandent au transporteur aérien de reprendre les discussions, après que celui-ci eut déposé un avis de contestation auprès du gouvernement fédéral pour réclamer l'intervention de médiateurs.

Les pourparlers devaient reprendre cet automne, mais Air Canada a pris les pilotes de court en déposant son avis mercredi.

Le président du syndicat des pilotes, le capitaine Paul Strachan, a déclaré que ses membres étaient déçus que le transporteur ait décidé «d'envenimer» la situation avant le retour à la table des négociations.

La décision d'Air Canada lance le décompte en vue d'une grève éventuelle, même si le gouvernement fédéral a menacé d'intervenir dans le conflit. Le processus de conciliation peut durer jusqu'à 60 jours, à moins qu'il ne soit prolongé. Les parties ont droit à la grève ou au lock-out 21 jours après la fin de la conciliation, mais elles doivent présenter un préavis de 72 heures.

Les 2900 pilotes d'Air Canada ont rejeté en mai, dans une proportion de deux contre un, l'entente de principe conclue avec le transporteur. Leur contrat de travail est échu depuis le 31 mars. Le capitaine Strachan affirme qu'il s'affaire depuis à développer des propositions qui pourraient servir de base à une nouvelle entente négociée.

Au coeur des discussions se trouve le désir d'Air Canada de lancer un transporteur à rabais qui, selon lui, créerait de l'emploi pour 462 pilotes, trois fois plus de postes d'agents de bord et quelques emplois pour des employés de soutien.

Air Canada [[|ticker sym='T.AC.B'|]] s'apprête à participer, vendredi, à une deuxième séance d'arbitrage, cette fois pour régler un différend avec ses agents de bord. Il a renoncé à réclamer une contestation judiciaire de la décision d'un autre arbitre qui a tranché en faveur de la mise sur pied d'un régime de retraite hybride pour les nouveaux employés au service à la clientèle.

Les discussions doivent aussi reprendre la semaine prochaine avec les mécaniciens.