La compagnie américaine de transport aérien United Continental a publié jeudi un bénéfice net en baisse de 23% et inférieur aux prévisions, affecté notamment par une forte hausse des coûts du carburant, mais a souligné que la demande restait solide.

Le profit du groupe s'établit à 653 millions de dollars. Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, il revient à 2,00 $ alors que les analystes anticipaient 2,02 $.

Le groupe issu de la fusion achevée en octobre 2010 de United Airlines et Continental Airlines [[|ticker sym='UAL'|]], a enregistré un chiffre d'affaires de 10,17 milliards de dollars, en hausse de 9% et un peu au-dessus des attentes (10,14 milliards).

«Malgré les inquiétudes ambiantes, nous ne constatons pas de réduction de la demande des voyages d'affaire», a noté le PDG du numéro un mondial du transport aérien, Jeff Smisek, au cours d'une téléconférence avec des analystes.

Le revenu par passager a augmenté de 9,2%, précise un communiqué de l'entreprise.

Les dépenses de carburant ont parallèlement augmenté de 41% sur un an, soit un milliard de dollars.

«Malgré les défis posés par l'intégration (des deux compagnies), nous avons délivré une solide performance opérationnelle et financière», a estimé Jeff Smisek.

Pour 2012, le groupe prévoit toutefois des résultats «reflétant une croissance économique lente». Aussi, United Continental va maintenir le nombre de sièges offerts à ses clients au même niveau qu'en 2010.

Mais «si la demande baissait, nous agirions rapidement et de façon appropriée en réduisant la capacité et en éliminant des coûts», a prévenu le PDG.

Au cours du trimestre, le groupe a renforcé son bilan en diminuant sa dette de 469 millions, a par ailleurs souligné M. Smisek.

«Malgré un environnement de prix difficile pour le carburant, l'équipe a fait un bon travail pour gérer les coûts au troisième trimestre», a commenté de son côté le directeur financier Zane Rowe.

«Nous avons encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs de l'intégration mais les résultats de ce trimestre mettent en lumière nos progrès continus», a-t-il ajouté.

Le groupe prévoit d'obtenir un certificat d'opération unique d'ici la fin de l'année et d'aboutir à un système commun de services aux passagers d'ici la fin du premier trimestre 2012.

Au cours de la téléconférence, le PDG de la compagnie a par ailleurs souligné les possibles conséquences négatives d'une nouvelle taxe sur l'aviation envisagée par Washington, soulignant que les différentes impositions aux États-Unis représentent déjà 20% du prix d'un billet moyen.

Il a aussi regretté la mise en place à partir de janvier par l'Union européenne du système d'échange de quotas d'émission de CO2 pour le transport aérien, fustigeant une «taxe extra-territoriale» et «imposée unilatéralement».

Cette nouvelle réglementation va contraindre toutes les compagnies aériennes entrant ou sortant du territoire de l'UE à racheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2 (moyennées sur la période 2004-2006).

Le titre prenait 1,38% à 20,62 $ vers 12h30 à la Bourse de New York.