Bombardier (T.BBD.B) pourrait décider de quitter progressivement le secteur des biréacteurs régionaux dans 10 ans et se concentrer sur la CSeries et l'appareil turbopropulsé Q400.

«Ce scénario est possible», a déclaré le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, au cours d'une séance d'information destinée aux analystes organisée en marge du congrès de la National Business Aviation Association (NBAA).

Il a affirmé que les biréacteurs régionaux de Bombardier devraient connaître une bonne décennie, même si ce secteur ne connaîtra pas les succès d'antan, lorsque l'entreprise construisait de 100 à 130 appareils par année.

M. Hachey a indiqué que Bombardier continuera à améliorer ses produits pendant cette période, mais l'entreprise ne savait pas si elle fera des investissements massifs pour renouveler cette famille.

«Le marché devient de plus en plus engorgé», a-t-il déclaré.

Des sociétés de Russie, de Chine et du Japon ont entrepris de pénétrer le marché des biréacteurs régionaux, déjà occupé par Bombardier et par l'avionneur brésilien Embraer.

M. Hachey juge le marché de la CSeries, celui des avions de 100 à 150 places, plus prometteur.

«Nous pensons que la CSeries sera extraordinairement populaire», a-t-il affirmé.

Il a soutenu que Bombardier pourrait annoncer de trois à cinq petites commandes dans «les semaines et les mois qui viennent. Il a également affirmé qu'il y avait des discussions avancées avec un ou deux clients chinois.

Le premier vol de la CSeries devrait avoir lieu avant la fin de 2013, mais M. Hachey a admis qu'il s'inquiétait au sujet d'éventuels retards.

Il a affirmé que Bombardier s'était donné une marge de manoeuvre dans son échéancier pour faire face aux imprévus. Toutefois, de petits problèmes avec divers systèmes ont forcé l'avionneur à faire usage de ces coussins de sécurité.

Le patron de Bombardier Aéronautique a indiqué que des problèmes étaient apparus en ce qui concerne les commandes de vol électroniques, l'avionique, les systèmes électriques, l'aile et le fuselage fabriqué en Chine.

«Ce ne sont pas les problèmes que nous connaissons qui m'inquiètent, nous avons déjà des solutions, a-t-il affirmé. Ce sont les problèmes que nous ne connaissons pas, qui risquent d'apparaître au dernier moment, à l'assemblage, qui me préoccupent.»