L'intérêt demeure élevé pour les nouveaux appareils de la gamme CSeries de Bombardier (T.BBD.B), mais plusieurs transporteurs préfèrent attendre encore avant de passer des commandes, affirme RBC Marchés des capitaux dans un rapport rendu public jeudi.

La plupart des 26 sociétés aériennes approchées par RBC - qui représentent plus du tiers des transporteurs aériens du monde utilisant des appareils similaires d'une capacité de 100 à 149 passagers - ont une opinion favorable des appareils, qui permettent des économies de carburant estimées à 20 % et dont les coûts d'exploitation sont de 15 % moins élevés.

Toutefois, les compagnies préfèrent adopter une approche attentiste avant de passer leurs commandes, affirme l'analyste Walter Spracklin, auteur du rapport.

Cette attitude laisse entrevoir de nouveaux délais pour la CSeries, ce qui a d'ailleurs transpiré de la décision prise cette semaine par Delta Air Lines, qui a choisi de reporter à plus tard une commande de plus de 100 appareils.

Selon l'enquête menée par RBC, les éventuels acheteurs sont avant tout préoccupés par les coûts et la complexité de l'ajout d'un nouveau type d'avion à leurs flottes.

L'absence d'urgence exprimée par les sociétés aériennes et les vents contraires soufflés par la situation économique laissent croire que le fabricant montréalais pourrait ne pas être en mesure d'atteindre son objectif de 300 commandes avant la fin de 2013, alors que le premier avion de la gamme doit entrer en service.

Bombardier compte actuellement 133 commandes fermes et 129 options pour les deux modèles d'appareils de tailles différentes de la CSeries.

Le titre de Bombardier a chuté à son niveau le plus bas en 52 semaines, mercredi, et le rythme actuel des commandes de la CSeries pourrait ne pas être suffisant pour lui permettre de prendre de l'altitude, a estimé M. Spracklin.

À la Bourse de Toronto, jeudi après-midi, les actions de Bombardier valaient 4,41 $, en hausse de 21 cents, soit 5 %, par rapport à leur précédent cours de clôture.