Le Canadien National devrait encore devancer ses pairs nord-américains si l'économie subit une récession à double creux, soutient vendredi un analyste de l'industrie.

Walter Spracklin, de RBC Marché des capitaux, affirme que le CN [[|ticker sym='T.CNR'|]] est une référence dans le secteur des transports car ses actions ont surpassé celles des autres sociétés durant la dernière récession de 2008.

La compagnie ferroviaire établie à Montréal a devancé de «manière constante» ses pairs de Classe 1, l'indice S&P Rail et l'indice général S&P il y a trois ans.

Les actions d'autres sociétés ferroviaires ont chuté davantage et regagné moins de terrain au cours de la reprise, a écrit l'analyste dans un rapport.

Ainsi, si l'histoire se répète, les investisseurs achetant aujourd'hui des actions du CN seraient en meilleure posture à la fin d'une éventuelle récession que ceux qui investiraient dans d'autres compagnies de Classe 1, a-t-il fait valoir.

M. Spracklin a dit croire que la performance de la plus importante société ferroviaire au pays reflète la fiabilité de ses activités, ses liquidités et une solide base d'investisseurs canadiens.

Les récents résultats montrent que les volumes de fret sont demeurés faibles dans l'industrie pour une deuxième semaine consécutive.

Les chargements ont chuté de 2,5 pour cent en une semaine, en raison d'un recul dans les cargaisons de produits agricoles et une rare baisse des volumes intermodales.

Les trains ont aussi voyagé plus lentement et passé plus de temps dans les gares.

M. Spracklin a soutenu que les effets néfastes d'une éventuelle récession à double creux -qui serait tout de même moins marquée qu'en 2008- seraient beaucoup moindres pour les compagnies ferroviaires canadiennes que pour leurs rivaux américains.

Néanmoins, il affirme que les sociétés canadiennes, incluant le Canadien Pacifique [[|ticker sym='T.CP'|]], profiteraient moins que leurs rivaux américains d'une crise avortée.