Les honoraires professionnels payés par la Société de transport de Montréal (STM) pour préparer l'achat et la mise en service des nouvelles voitures de métro grimperont à plus de 100 millions de dollars, une facture gonflée en partie par les nombreux délais qui ont marqué l'attribution du contrat au consortium Bombardier-Alstom.

Au cours de sa dernière réunion mensuelle, le conseil d'administration du transporteur public a approuvé une enveloppe de 77 millions pour retenir les services du Groupement DST, formé des sociétés de génie-conseil Dessau, SNC-Lavalin et Tescult. La coentreprise a du coup vu son contrat passer à près de 107 millions.

«La portée du projet, c'est quand même 2,474 milliards, souligne la porte-parole de la STM, Odile Paradis. Ça peut paraître beaucoup, comme honoraires professionnels, mais c'est majeur dans nos opérations. On devait se faire accompagner par des ressources spécialisées dans le domaine.»

Dans un premier temps, le Groupement DST a conseillé la STM sur la manière de préparer l'appel d'offres en vue d'acquérir de nouvelles voitures de métro. Le transporteur s'attendait à payer environ 7,5 millions pour ses services. Mais les nombreux rebondissements qui ont mené à l'attribution, sans appel d'offres, du supercontrat à Bombardier-Alstom l'ont obligé à majorer cette enveloppe à cinq reprises. Au final, DST a touché près de 30 millions pour ses conseils pendant la première phase du projet, soit quatre fois plus que prévu.

«On pensait que ça allait prendre deux ans pour accorder le contrat, mais ça s'est finalement étiré de 2006 à la fin de 2010, explique Mme Paradis. Et pendant ce temps, le projet évoluait.»

La STM a retenu les services du Groupement DST pour la deuxième phase du projet, qui comprend la réception et la mise en service des nouveaux wagons. La coentreprise recevra 77 millions pour cette deuxième étape, qui se terminera en 2020.

Dans cette nouvelle phase, le Groupement DST conseillera la STM sur toute la logistique qui entoure la réception des voitures de métro. Il va notamment l'aider à modifier les ateliers où les trains seront entretenus, à installer les systèmes de radio, à déployer le système de simulation de conduite, et à adapter les quais pour rendre les trains plus accessibles, notamment aux personnes handicapées.

«Il s'agit de tous les travaux que ça prend pour que ces voitures puissent rouler, être entretenues et réparées, résume Odile Paradis. Pour tout ce qui touche l'exploitation et la mise en service de ces voitures, il faut préparer le terrain, il faut préparer nos installations.»