Les négociations entre les Chantiers maritimes Davie et la société italienne Fincantieri ont pris fin mercredi soir, ce qui compromet sérieusement la survie de l'entreprise de Lévis.

Le contrôleur de Davie, Pierre Laporte, du cabinet comptable Samson Bélair/Deloitte & Touche, a indiqué jeudi matin en Cour supérieure, à Québec, qu'il avait été impossible de conclure une entente pour le rachat des chantiers.

Davie se trouve en restructuration judiciaire depuis février 2010. Les négociations avec Fincantieri se déroulaient depuis la fin mars.

Davie a néanmoins réussi à obtenir de la part du juge Étienne Parent une prolongation jusqu'au 22 juillet de la protection judiciaire contre ses créanciers. L'entreprise nourrit encore l'espoir de trouver un repreneur au cours des prochains jours, sans quoi elle risque de se diriger vers la faillite.

En fait, si aucune entente n'est conclue d'ici au 21 juillet, Davie ne pourra pas soumissionner pour une partie des contrats de construction de navires du gouvernement fédéral, une affaire de 35 milliards $.

Afin d'aider Davie, Québec lui a récemment accordé, sans appel d'offres, un contrat de 150 millions $ pour la construction de deux traversiers, ce qui a suscité l'ire du Groupe maritime Verreault, des Méchins, dans le Bas-Saint-Laurent.