Les employés du service à la clientèle d'Air Canada sont de retour au travail, mais d'autres arrêts de travail pourraient survenir, alors que le transporteur aérien poursuit les négociations de renouvellement de convention collective avec plusieurs autres groupes d'employés.

Les régimes de retraites et les salaires, qui ont poussé les employés de comptoir et ceux responsables des réservations à dresser des piquets de grève, devraient se retrouver dans les discussions à venir avec les agents de bord, les pilotes, les mécaniciens et les manutentionnaires de bagages.

Les travailleurs, représentés par le Syndicat des travailleurs canadiens de l'automobile, sont retourné au travail vendredi, après trois jours de grève. Les deux parties en sont arrivées à une entente jeudi, peu après que la ministre fédérale du Travail, Lisa Raitt, eut préparé un projet de loi pour forcer la fin du conflit de travail.

La prochaine ronde de négociations d'Air Canada sera avec le syndicat représentant 6800 agents de bord, qui attendent présentement la nomination d'un médiateur fédéral, la semaine prochaine.

Le syndicat a indiqué que les agents de bord pourraient déclencher une grève d'ici à la mi-août, mais Air Canada, qui dit vouloir en arriver à des accords avec tous ses groupes de travailleurs, affirme que la grève ne serait pas possible avant septembre.

Le transporteur aérien a pu maintenir son horaire, avec quelques délais, et ce malgré la grève de ses employés, mais un conflit de travail avec ses agents de bord causerait des perturbations beaucoup plus importantes.

Pendant ce temps, les agents de bord d'Air Transat pourraient déclencher une grève dès le 20 juillet, mais la compagnie se dit confiante concernant les négociations actuellement en cours.

Le syndicat de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs du secteur aérospatial, représentant les mécaniciens et les manutentionnaires de bagages, sera de retour à la table de négociations en juillet.

Air Canada et ses pilotes devraient également reprendre les négociations à la suite du refus par les syndiqués, plus tôt cette année, d'une première proposition d'entente.

Les syndicats disent tous que la principale pierre d'achoppement concerne l'établissement d'un régime de retraite à contributions déterminées pour les nouveaux employés, plutôt que le système à prestations déterminées actuel, soit le même point litigieux avec les employés du service à la clientèle.

Avec des régimes à contributions déterminées, la participation de la compagnie est limitée à un montant négocié, et les versements aux employés dépendants de la performance des investissements, tandis que les régimes à prestations déterminées impliquent le versement de montant fixes aux retraités.

Selon George Smith, expert en travail à l'Université Queen's, la première entente de renouvellement de convention collective entre une entreprise et un syndicat donne le ton pour les futures négociations avec d'autres groupes d'employés. Cela permet habituellement d'en arriver plus facilement à une entente, mais chaque groupe a ses propres points à régler en raison de la nature du travail effectué par les syndiqués.