Bombardier Transport a décidé de se battre pour rouler à Honolulu.

L'entreprise a contesté l'octroi d'un contrat à la société italienne Ansaldo pour la fabrication de 80 voitures de train léger automatisé pour la ville d'Honolulu. Bombardier Transport avait proposé aux autorités de la ville des voitures de type ART (Advanced Rapide Transit) similaires à celles qui desservent Vancouver et l'aéroport JFK à New York.

«Nous croyons que la Ville a fait une erreur, a déclaré la porte-parole de Bombardier Transport aux États-Unis, Maryanne Roberts, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. Nous avons été disqualifiés vers la fin du processus. Nous avions voulu clarifier des dispositions sur les responsabilités, mais ils pensaient que c'était une condition. Ce n'était qu'une clarification.»

Il y a quelques semaines, la Ville d'Honolulu a annoncé l'attribution du contrat de 574 millions US à Ansaldo Honolulu, coentreprise créée par Ansaldo STS et Ansaldo Breda, pour la fabrication des 80 voitures et le centre de contrôle du système. Ansaldo devra également exploiter le système et en faire la maintenance.

Le maire d'Honolulu, Peter Carlisle, a souligné que ce contrat allait coûter 27% de moins que ce qui avait été prévu au départ.

«Non seulement allons-nous créer des emplois avec ce contrat et les autres contrats liés au projet, mais nous économiserons également l'argent des contribuables en tirant avantage du processus d'appels d'offres, a-t-il affirmé par voie de communiqué. Ce processus démontre l'engagement de la Ville à s'assurer que le projet se réalise en suivant l'échéancier et le budget prévus.»

Projet de 5,5 milliards US

L'ensemble du projet de train léger automatisé devrait coûter 5,5 milliards US. Il s'agit d'un système de voies surélevées qui s'étendra sur 20 kilomètres et qui reliera notamment le centre-ville d'Honolulu à l'aéroport. Le premier tronçon devrait ouvrir en 2015, alors que l'ensemble du réseau devrait être fonctionnel en 2019.

La décision de la Ville d'Honolulu a déplu à un autre soumissionnaire malheureux, la société japonaise Sumitomo.

«La Ville n'a pas pris en compte le coût du projet sur l'ensemble de sa vie, a déclaré le vice-président aux équipements de transport de Sumitomo Amérique, Gino Antoniello, par voie de communiqué. Ce manquement se traduira par des débours additionnels de millions de dollars de la part des contribuables pour exploiter et entretenir le système.»

Bombardier et Sumitomo ont déposé leur contestation au département du budget et des services fiscaux de la ville et du comté d'Honolulu.