Sir Richard Branson a du mal à se souvenir du nom de l'appareil que sa compagnie aérienne Virgin America vient d'acheter pour 5 milliards de dollars, et a demandé l'aide d'une collaboratrice, ignorant qu'il était en direct sur le site internet d'Airbus.

«C'est quoi déjà, le nom de l'avion?», interroge l'entrepreneur britannique, filmé sur le tarmac du siège d'Airbus à Toulouse, alors qu'il attend le début d'une interview devant un appareil aux couleurs de Virgin America. Mais son micro est branché et ses propos sont diffusés en direct sur le site d'Airbus, apparemment à son insu.

«A320 NEO», répond une jeune femme blonde à ses côtés.

«Ah, je ferais mieux de me le marquer sur la main», conclut M. Branson, fondateur du groupe Virgin.

Quelques instants auparavant, Virgin America avait annoncé une commande de 60 moyen-courriers Airbus A320, dont 30 appareils équipés d'une nouvelle motorisation (A320 NEO), pour une valeur totale d'environ 5 milliards de dollars.

Livré à lui-même pendant une vingtaine de minutes, le dirigeant attend patiemment. «Est-ce qu'il y a quelqu'un? Est-ce qu'on m'entend? Est-ce qu'on peut me dire ce qui se passe?», s'inquiète-t-il tout de même, avant de finir par s'asseoir sur une chaise.

Mais lorsque l'interview débute, M. Branson reprend ses esprits et ne tarit pas d'éloges pour l'avionneur européen. «Nous sommes très heureux d'avoir passé la 10 000e commande à Airbus et d'avoir commandé 60 nouveaux avions pour Virgin America», assure-t-il.

Virgin America, issue de la compagnie britannique Virgin Atlantic de Richard Branson, est basée à San Francisco, aux États-Unis. Elle a été la première à passer commande de l'A320 NEO, un programme très important lancé par Airbus en décembre dernier.