La première tâche de Rob Ford en tant que maire de Toronto n'a rien pour rassurer Bombardier (T.BBD.B). Hier matin, à 7h, dans les toutes premières minutes de son mandat, le nouveau maire a rencontré le directeur général de la société de transport de la ville. Son message: l'expansion des transports en commun se fera sous terre, point à la ligne. Et fini le développement du système de véhicule léger sur rail pour atteindre les banlieues.

Or, Bombardier a signé un contrat de 1,2 milliard en 2009 pour livrer 204 tramways dans la Ville reine à partir de la fin de 2012. En juin, Metrolinx, l'équivalent ontarien de l'Agence métropolitaine de transport, a exercé une option auprès de Bombardier pour acquérir 182 véhicules légers sur rail, une valeur de 770 millions. Metrolinx possède aussi une option pour 118 autres véhicules. L'Ontario devait payer la part du lion dans ces investissements.

Le premier ministre ontarien, Dalton McGuinty, a manifesté hier une certaine ouverture à revoir les plans de transport de façon à s'entendre avec le nouveau maire de la capitale. Le maire Ford n'a toujours pas confirmé s'il allait annuler les contrats déjà signés. À la fin d'octobre, après son élection, il avait indiqué qu'il ne le ferait pas «si cela devait coûter un bras et une jambe aux contribuables».

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