Même si le partenariat Métrovision qu'elle a formé avec Métromédia Plus ne lui a presque rien rapporté en six ans, la Société de transport de Montréal (STM) s'apprête à investir 11 millions de dollars pour installer des téléviseurs dans l'ensemble des stations de métro.

En 2004, la STM et l'entreprise de publicité se sont associées pour former la société en commandite Métrovision. Métromédia Plus a payé seule le déploiement des écrans dans 15 stations de métro. Transgesco, bras commercial de la STM, allait empocher 27,5% des profits ainsi que des redevances sur la publicité.

Or, six ans plus tard, Métrovision n'a réalisé aucun profit, hormis un mince bénéfice en 2006. La coentreprise générera des redevances de 243 000$ cette année, qu'elle prévoit tripler l'an prochain. C'est la première fois qu'elle génère des revenus significatifs pour la STM.

Le directeur général de la STM, Yves Devin, souhaite maintenant étendre le service à l'ensemble du réseau afin d'augmenter ses recettes. Cette fois, Métromédia Plus ne sera pas seule à assumer les risques de l'opération. L'entreprise fournira toujours le matériel, mais c'est la STM qui paiera l'installation.

Le projet sera lancé dans le cadre de la troisième phase du programme Réno-Systèmes, qui prévoit la réfection de plusieurs stations du réseau. Ce programme prévoit une enveloppe de 11 millions pour le déploiement des écrans, a rapporté hier le quotidien 24h.

La porte-parole de la STM, Odile Paradis, a souligné mercredi que le service est très prisé de la clientèle du métro, même s'il n'a pas eu la rentabilité escomptée jusqu'ici. D'ailleurs, disait-elle, le transporteur doit retaper de fond en comble plusieurs stations et l'installation du matériel de Métrovision ne représente pas un investissement supplémentaire important.

Elle n'avait toutefois pas été en mesure de chiffrer les coûts de l'opération.

Mme Paradis n'a pas rappelé La Presse Affaires hier.

L'extension de la coentreprise Métrovision survient alors que la STM souhaite doubler ses revenus publicitaires et commerciaux en cinq ans.

Le transporteur a pris cette décision après qu'une étude de l'Imperial College de Londres l'eut placé en queue de peloton dans ce domaine.