La récession ne semble pas avoir freiné la croissance des aéroports de Montréal.

Entre 2005 et 2009, le nombre d'emplois directs et indirects liés à Montréal-Trudeau et à Montréal-Mirabel a grimpé de plus de 8000.

En 2005, 43 088 emplois directs et indirects étaient liés à ces deux aéroports. En 2009, il y en avait 51 145.

C'est ce que révèle une étude des impacts économiques des deux aéroports de la région de Montréal, commandée par Aéroports de Montréal (ADM).

«Ce n'est pas une petite augmentation, a commenté le président-directeur général d'ADM, James Cherry, en entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. Ce sont des chiffres importants.»

Selon l'étude, les deux aéroports génèrent une activité économique directe et indirecte de 4,8 milliards de dollars. En 2005, on parlait d'une activité de 3,6 milliards.

Afin de faire valoir encore davantage l'importance économique des aéroports, l'étude a également comptabilisé les impacts induits des aéroports, c'est-à-dire les dépenses de consommation faites par les employés des aéroports et de leurs fournisseurs. L'impact total se situerait donc à 5,5 milliards de dollars.

«C'est 4% du PIB de la grande région de Montréal, a lancé M. Cherry. L'aéroport Montréal-Trudeau est le deuxième pôle économique du Grand Montréal, après le centre-ville.»

Ce genre d'études permet notamment à ADM de faire valoir son apport économique lorsque l'organisme rencontre des pouvoirs publics, par exemple la Ville de Montréal pour essayer de négocier une réduction de son compte d'impôts fonciers.

C'est le secteur de la fabrication et la réparation aéronautique, avec notamment Bombardier, Pratt&Whitney Canada et L-3 MAS à Mirabel, qui emploie le plus de personnel sur les terrains des aéroports de Montréal. Le secteur du transport aérien et celui des services d'appui à l'aéronautique, comme les agences de sécurité et les cuisines de l'air, viennent par la suite, suivis de l'administration aéroportuaire et des services commerciaux.

M. Cherry a noté que tout ce beau monde prévoyait investir 2,3 milliards de dollars d'ici 2015, ce qui devrait comprendre 750 millions en amélioration aéroportuaire et 600 millions pour la fameuse navette ferroviaire entre l'aéroport Montréal-Trudeau et le centre-ville de Montréal.