Le conseil d'administration du transporteur à rabais indien SpiceJet a approuvé mardi une commande de turbopropulsés Q400 de Bombardier (T.BBD.B) qui pourrait comporter jusqu'à 30 appareils.

La commande initiale serait de 15 avions, au coût de 450 millions US, avec des options pour 15 de plus, ce qui porterait le total à 900 millions US.

Avec cet achat, SpiceJet compte desservir des villes indiennes de taille moyenne. À l'heure actuelle, l'entreprise possède 22 Boeing 737. Elle en a commandé une trentaine de plus en juin.

Le premier Q400 serait livré pendant le deuxième trimestre de 2011. John Arnone, porte-parole de Bombardier Aéronautique, a confirmé que l'avionneur était en discussion avec SpiceJet, mais il a indiqué qu'aucun contrat n'avait encore été signé.

Dans une note, l'analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, a souligné que la commande, si elle se concrétisait, permettrait à Bombardier de maintenir la cadence de production du Q400, qui est assemblé à Toronto.

À la fin juillet, le carnet de commandes du Q400 s'élevait à 73 appareils, soit 16 mois de production. Avec 30 appareils de plus, le carnet de commandes serait rempli jusqu'au début de 2013, a évalué M. Doerksen.

L'analyste a également fait remarquer que la commande de SpiceJet ferait gagner du terrain à Bombardier face à son unique concurrent dans le secteur des turbopropulsés, le franco-italien ATR, qui domine dans le marché indien depuis plusieurs années.

En fait, dans le segment des turbopropulsés, ATR a largement surpassé Bombardier au cours des deux dernières années, et ce, à l'échelle mondiale. D'août 2008 à juillet 2010, l'avionneur montréalais a reçu des commandes pour 76 Q400 alors que l'européen en a obtenu pour 110 ATR 72.

Fondé en 2005, SpiceJet dessert une vingtaine de destinations en Inde, au Népal et au Sri Lanka.

En milieu d'avant-midi, mardi, l'action de Bombardier s'échangeait à 5,07 $, en hausse de 0,6%, à la Bourse de Toronto.