Porter Airlines affirme que sa flotte de près de deux douzaines de Q400 a reçu le feu vert à la suite d'une inspection préventive menée à la recommandation de Bombardier (T.BBD.B), pour vérifier la présence de fissures dans un pièce située près du train d'atterrissage de ces avions turbopropulsés.

«Tous nos avions ont maintenant été inspectés et sont jugés sûrs», a affirmé lundi, lors d'un entretien, le chef de la direction du transporteur torontois, Robert Deluce.

«L'inspection ne nous a pas permis de déceler quelque problème que ce soit, et notre flotte ne semble pas affectée d'une façon ou d'une autre», a-t-il ajouté.

Bombardier a indiqué que 74 pour cent de ses appareils Q400 devaient être inspectés à titre préventif, après que des fissures eurent été trouvées par une société aérienne dans le caisson de longeron arrière, situé près du train d'atterrissage mais sans lien avec son fonctionnement.

Le constructeur montréalais a affirmé qu'environ 222 des 300 appareils actuellement en circulation devraient être vus pour ce problème, qui pourrait être attribuable à la corrosion, à l'usure et à la tension.

John Arnone, porte-parole du constructeur, a indiqué qu'environ 60 pour cent des appareils avaient déjà été inspectés à la suite de l'émission d'un avis d'entretien en avril, puis d'un autre en juillet.

«Il s'agit d'une mesure prise par précaution et prudence par Bombardier et ses clients», a-t-il affirmé lundi, lors d'un entretien.

La société aérienne australienne Qantas a cloué au sol cinq des 21 appareils Q400 exploités par son transporteur régional QantasLink, après que le transporteur britannique à rabais Flybe eut fait part de ses préoccupations quant aux trains d'atterrissage de sa propre flotte de Q400 de Bombardier.

Qantas a affirmé à des médias locaux qu'il lui faudrait de trois à quatre semaines pour compléter l'inspection des cinq appareils, qui sont les plus vieux de ses avions fabriqués par Bombardier.

La société aérienne a ajouté que deux équipes d'ingénieurs de Bombardier en provenance d'Europe se rendraient en Australie pour réparer toute fissure qu'ils pourraient constater.

M. Arnone a dit ne pas savoir si une autre ligne aérienne avait décidé de cesser l'exploitation de Q400, le temps que les travaux d'inspection soient terminés.

Le porte-parole a toutefois assuré que l'appareil demeurait sûr, ajoutant que le problème potentiel était sans lien avec les incidents survenus en 2007, qui ont résulté en des atterrissages d'urgence au Danemark et en Lituanie.

Il a par la suite été démontré que les atterrissages d'urgence, tous deux ayant impliqué des appareils de la société Scandinavian Airlines, avaient été provoqués par la corrosion d'un boulon qui empêchait le blocage des trains d'atterrissage.

Les boulons en question et les caissons qui suscitent actuellement des préoccupations sont fabriqués par deux manufacturiers différents, a indiqué M. Arnone.

Par ailleurs, Frontier Airlines a fait part de son intention de maintenir en service ses trois Q400 au Colorado, dont à Aspen. La filiale de Republic Airways Holdings avait prévu de cesser d'exploiter ces appareils, mais une convention de bail séparée est apparemment tombée à l'eau.

Le cours des actions de Bombardier a terminé la séance de lundi à 4,46 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 10 cents, ou un peu plus de deux pour cent, par rapport à son précédent taux de clôture.