Les prix du transport maritime en matières sèches ont continué de grimper la semaine dernière, bien qu'à un rythme moins rapide, toujours tirés par la catégorie des plus gros navires, tandis que les tarifs du fret pétrolier en revanche poursuivaient leur recul.

L'indice composite Baltic Dry Index (BDI), moyenne des prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 2756 points, contre 2468 points sept jours auparavant, retrouvant son niveau de mi-juin.

Sa progression ralentissait cependant, après le bond de plus de 400 points enregistré la semaine précédente.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui comporte sept routes - dont la plupart concernent les céréales -, et qui concerne les navires dont les dimensions sont adaptées au passage du canal de Panama, est monté à 3089 points, contre 2864 points une semaine auparavant.

Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les prix de la catégorie «capesize» (navires que leur taille trop importante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance), a quant à lui grimpé à 3578 points vendredi, contre 3210 points la semaine précédente.

Il avait bondi de plus de 1000 points, soit une hausse de 46%, la semaine précédente, soutenu par une demande accrue en minerai de fer tirée par la Chine.

Ce raffermissement du marché s'est poursuivi sur la semaine écoulée, nourri une recrudescence des demandes, notamment pour des échéances à court terme, mais la prudence restait de mise, commentaient les experts de l'agent maritime Fearnleys.

Pour la catégorie «capesize», «le marché reste relativement à l'équilibre», la surcapacité persistante de la flotte disponible, avec une vague de nouveaux cargos, étant de nature à compenser l'arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, soulignaient-ils notamment.

«Le ralentissement de la demande de minerais de fer en Chine est encore génératrice d'incertitudes sur les perspectives des prix à venir, et la surcapacité de la flotte maintiendra la pression» jusqu'à la fin du troisième trimestre, confirmait Amrit Singh, de NCB Research.

«En revanche, au quatrième trimestre, un rebond attendu dans la demande mondiale de charbon et de céréales, ainsi que le processus de re-stockage de minerais devrait favoriser une reprise des prix», ajoutait l'analyste.

Dans le fret de containers, le relèvement de ses prévisions annuelles par le groupe maritime danois A.P. Moeller-Maersk, qui a fait l'état d'un bond inattendu de 31% et 11% des prix et volumes des transports de conteneurs respectivement au premier semestre, apportait également une note positive.

De leur côté, les tarifs des frets pétroliers ont vu s'accentuer leur recul, plombés par la surcapacité de la flotte, souffrant à la fois du ralentissement estival de l'activité et des incertitudes sur les perspectives de la demande mondiale, selon les analystes du cabinet Barry Rogliano Salles (BRS).

L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé vendredi à 762 points, contre 816 points la semaine précédente, tombant à son plus bas niveau depuis décembre 2009.

L'indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), est quant à lui descendu à 689 points, contre 709 points sept jours auparavant.