Après plusieurs trimestres de recul des volumes et de pressions sur les prix, TransForce(T.TFI) a finalement constaté une «stabilité relative» dans l'industrie du camionnage et entrevoit même une «certaine amélioration» d'ici la fin de l'année.

«Je ne pense pas que la situation va empirer; au contraire, je pense qu'elle ne peut que s'améliorer au cours des six ou 12 prochains mois», a déclaré le président et chef de la direction de TransForce, Alain Bédard, au cours de la téléconférence tenue jeudi pour commenter les résultats du deuxième trimestre, qui a pris fin le 30 juin.

Il reste que selon M. Bédard, la véritable croissance ne reprendra que l'an prochain.

«2010 sera une autre année d'amélioration de l'efficacité et de légère augmentation organique des revenus», a-t-il indiqué.

Au cours de la période, la firme montréalaise de transport par camion a enregistré des profits nets de 17 millions de dollars (18 cents par action), en baisse de 5 % par rapport aux 18 millions (21 cents par action) dégagés pendant le même trimestre de l'an dernier.

Le bénéfice net ajusté, qui exclut la variation de la juste valeur des instruments dérivés, s'est établi à 24 cents par action, contre 13 cents il y a un an. Ces résultats ont surpassé les attentes des analystes financiers, qui tablaient sur un bénéfice par action ajusté de 17 cents.

Le bénéfice d'exploitation avant amortissement a progressé de 29 % en un an pour atteindre 67,1 millions, grâce principalement à un meilleur contrôle des coûts. La marge d'exploitation a augmenté de 0,7 point pour se chiffrer à 14,1 %.

Les investisseurs ont fort bien réagi aux résultats. En milieu d'avant-midi, l'action de TransForce bondissait de 7,3 % pour s'échanger à 10,01, à la Bourse de Toronto.

«Les solides résultats de TransForce vont de pair avec ceux des autres grandes entreprises du secteur et avec les indicateurs de l'industrie, qui laissent présager un marché du fret plus vigoureux au cours des prochains mois», a estimé dans une note Benoit Poirier, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.

Le chiffre d'affaires a totalisé 496,9 millions pendant le trimestre, en hausse de 9 %. La progression est surtout attribuable à l'acquisition d'une division d'ATS Andlauer spécialisée dans le transport de colis et de courrier ainsi qu'à l'augmentation des revenus tirés des services pour les champs pétroliers. Ces éléments ont permis de compenser la baisse du chiffre d'affaires causée par la dépréciation du dollar américain.

Par contre, les tensions sur les prix ont une fois de plus annulé la «légère progression» des volumes, a indiqué l'entreprise.

Au cours du deuxième trimestre, TransForce a réduit de 10,5 millions sa dette, qui s'élevait à 679,8 millions au 30 juin.

Plus tôt ce mois-ci, TransForce a annoncé l'acquisition de l'entreprise américaine EnQuest Energy pour 32 millions US, une transaction qui rapportera d'importants dividendes au cours des deux prochaines années, a prédit M. Bédard mercredi.

Mais d'ici la fin de l'année, TransForce ne mettra pas trop d'efforts pour réaliser d'autres acquisitions, préférant se concentrer à atteindre sa cible annuelle de bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), qui se situe entre 250 et 260 millions.