Le personnel navigant de la compagnie aérienne British Airways a entamé dimanche une nouvelle grève de cinq jours, comme annoncé par le syndicat Unite après l'échec vendredi des négociations à l'issue d'un premier arrêt de travail de même durée.

Cette grève intervient en pleines vacances scolaires en Grande-Bretagne. Un autre arrêt de travail de cinq jours prévu à partir du 5 juin pourrait aussi perturber les vols à destination de l'Afrique du Sud qui accueille la Coupe du monde de football à partir du 11 juin.

Vendredi, des négociations sur des mesures punitives prises par l'entreprise à l'encontre de salariés grévistes, comme le retrait des vols à prix réduits dont ils bénéficiaient en tant qu'employés, s'étaient soldées par un échec.

Le directeur exécutif de BA, Willie Walsh, «a refusé de rétablir les vols à prix réduits alors que Unite avait annoncé une suspension de la grève dans le cas contraire», a accusé Derek Simpson, un responsable du syndicat.

«Cela n'aurait rien coûté à BA de rétablir ces vols à tarifs réduits, Willie Walsh est donc prêt à ce que la grève se poursuive», a-t-il mis en garde.

En mars, BA et Unite s'étaient déjà affrontés sur un durcissement des conditions de travail du personnel navigant que veut imposer la direction, à l'origine d'un arrêt de travail de douze jours.

Selon Unite, la grève en mars a coûté 84 millions de livres (121,5 millions de dollars, 99 millions d'euros) à la compagnie aérienne.

A Heathrow, premier aéroport international de la planète, BA compte opérer plus de vols que durant cette semaine, en raison selon elle d'une participation plus faible qu'attendu de son personnel de cabine à la grève. Elle prévoit d'assurer plus de 70% de ses vols long-courrier habituels (contre plus de 60% cette semaine) et plus de 55% de ses vols courts (contre plus de la moitié).

En mai, BA a connu sa plus grosse perte de l'année, estimée à 531 millions de livres.